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Jérémy Gabriel à TLMEP: «Je suis capable de rire de moi»

Jeremy Gabriel Photo: Radio-Canada

Jérémy Gabriel souhaite poursuivre son combat pour défendre les personnes victimes de discrimination en raison de leur différence. C’est ce qu’il a rappelé dimanche soir à Tout le monde en parle.

L’humoriste Mike Ward a récemment obtenu le droit de faire appel du jugement dans la cause qui l’oppose à Jérémy Gabriel pour une blague discriminatoire à son endroit. «C’est une bonne affaire que ça aille en appel, a jugé Jérémy sur le plateau de Guy A Lepage. Ça va approfondir l’opinion des gens sur le sujet.» Il dit être prêt à aller en Cour suprême pour défendre sa cause s’il le faut.

Le jeune homme a confié n’avoir jamais parlé avec Mike Ward et qu’il n’y a jamais eu de tentative de règlement hors cour. «Si j’avais pu, j’aurais aimé parler avec lui, je lui aurais expliqué ce qui s’est passé après la  première fois où j’ai entendu sa blague, a-t-il mentionné. À 13 ans je n’avais pas d’outils pour faire face à ça. De voir que [quelqu’un croit que] mon but, c’est qu’il faut que je crève, que c’est ça ma destinée.»

Disant vouloir se différencier du «petit Jérémy», Jérémy Gabriel a insisté sur le fait que la blague de Mike Ward dépassait la simple critique. «On ne peut pas juste parler d’une critique quand on utilise mon handicap pour m’isoler, a-t-il soutenu. C’est une façon de rire de moi et me discriminer.» Il dit comprendre que chanter pour la pape suscite des critiques, de même que les ambitions de carrière internationale qu’il caresse avec le lancement de son premier simple, I don’t care. «Les gens peuvent critiquer et ont raison de le faire, a-t-il dit, tout en confiant pouvoir faire désormais preuve d’autodérision. J’ai suivi des ateliers de théâtre et ça m’a beaucoup aidé. Je suis capable de rire de moi, parce que je m’accepte encore plus.»

Le chanteur dit lancer un album pour ceux «qui m’ont dit que je n’aurais pas de vie, que je n’aurais pas de carrière, que je n’arriverais pas à mes buts». Jérémy Gabriel dit démontrer par la musique qu’il «surpasse» son handicap, lui qui est né sourd.

Il a également profité de sa tribune pour dénoncer le «flot de haine» auquel les gens font face sur les réseaux sociaux. «J’en ai lu qui m’ont mis à terre, a-t-il confié. On ne fait plus juste face à la critique, mais à un flot de haine, et c’en est déstabilisant. On devient impuissant par rapport à ça et il faut que ça change.»

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