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Cette semaine, Métro craque pour 8, Inside, Lâcher prise…

Photo: David Ospina

Cette semaine, on craque pour…8, Inside, Lâcher prise, Seven songs for Nelly, A Series of Unfortunate Events, le centre des Lapins crétins et Moonlight.

1. 8
«On n’est pas à Alep», rappellent les protagonistes de cette pièce, signée Mani Soleymanlou. Pas dans une zone de guerre, pas dans l’horreur quotidienne, c’est vrai. Mais proche d’un événement cataclysmique, à leurs yeux. Qui se joue sous leurs yeux, aussi. Ébahis, dilatés, tant par les substances toxiques que par le bouleversement qui déstabilise à fond la planète ce soir-là. À savoir l’élection («totalement improbable, n’est-ce pas, ha ha ha?» se disent-ils au départ) de Donald Trump. On est le 8 novembre, on est dans un party, on est supposément dans l’insouciance, le trip. Une gang de «théâtreux», tous conscients de leur privilège, discutent de photos de progéniture, des Expos, de twerk, en dansant sur de la musique qu’ils trouvent un peu poche., en gardant un œil distrait sur la télé. Et puis la Floride. Et puis le Wisconsin. Et puis l’incompréhension, le néant, le silence. Trop fort. Jusqu’au 28 janvier à la Cinquième Salle. (Natalia Wysocka)

2. Inside
Brutal, sombre et froid, Inside, du développeur indie Playdead (Limbo), est sans doute un des plus beaux jeux vidéo de l’histoire. Ce jeu de résolution d’énigmes de style plateforme raconte – sans dialogues ou texte – l’histoire d’un jeune garçon qui tente de fuir une dystopie totalitaire qui ressemble un peu trop à notre monde. Après un temps des Fêtes où j’ai été très déçu de certains grands titres des boîtes majeures, Inside vient confirmer que la vague indie propose les jeux les plus intéressants. Disponible sur Steam. (Jeff Yates)

3. Lâcher prise
Professionnelle accomplie, fraîchement divorcée, mère d’un jeune garçon, Valérie (Sophie Cadieux) n’avait pas planifié un burn-out. La prémice de la nouvelle série de Radio-Canada, Lâcher prise, est tellement d’actualité! Sophie Cadieux est géniale dans les situations exaspérantes dans lesquelles son personnage se retrouve. Soulignons le retour en force de Sylvie Léonard dans le rôle de sa colorée mère et saluons de nouveaux visages à la télé, dont l’excellent Simon Lacroix qui campe son ex-mari, sorti du placard quelques temps auparavant. Le lundi à 19 h 30 à Radio-Canada. (Rachelle McDuff)

4. Seven songs for Nelly
Éteignez les lumières, allumez des bougies et laissez les voix douces et harmonieuses de Frannie Holder et de Charles Lavoie, enveloppées des sonorités électro-folk-minimalistes des «chers criminels», vous plonger dans une ambiance intimiste. Ce mini-album de sept pièces, trame sonore du film Nelly, est empreint de délicatesse et de fragilité; on sent tout le respect des musiciens pour l’écrivaine – qui s’est enlevé la vie en 2009 – dans leur travail soigné, qui lui rend hommage avec justesse. (Marie-Lise Rousseau)

5. A Series of Unfortunate Events
Si l’adaptation cinématographique de la série de livres mettant en vedette les pauvres orphelins Baudelaire, sortie en 2004, nous avait laissé un peu sur notre faim, les 10 épisodes produits par Netflix ont corrigé le tir.
Disponible depuis vendredi dernier, Lemony Snicket’s A Series of Unfortunate Events, se lance à fond dans les aventures de Violet, Klaus, Sunny et de l’ignoble comte Olaf, magnifiquement joué par Neil Patrick Harris.
Sans oublier la galerie d’adultes tous plus idiots les uns que les autres. La morale de l’histoire? Ça serait tellement plus simple si on se donnait la peine d’écouter les enfants.  (Mathieu Horth Gagné)

6. Le centre des Lapins crétins
Le centre d’amusement des Lapins crétins, d’Ubisoft, c’est comment? «Y’a de l’eau de boules [voir photo] et les lapins crétins, ils font de la planche à mer, on peut grimper dessus», explique Anaïs, notre analyste, du haut de ses quatre ans et demi. Cette dernière a «beaucoup aimé danser dans la salle GoBuster, les chasseurs de fantômes». Sans parler des lunettes de réalité virtuelle : «Les requins, ils voulaient me manger, mais je me suis échappée dans un tourbillon d’eau dans le tuyau des toilettes et le lapin crétin y voulait le reboucher.» C’est-tu clair? Au Méga centre des Sources, à Pointe-Claire. (Mathias Marchal)

7. Moonlight
Avec la rafle réalisée par La La Land au plus récent gala des Golden Globes, on avait presque oublié que d’autres films sont encore en salle à Montréal, dont le sublime Moonlight, reparti de la cérémonie avec une seule statuette, certes, mais pas n’importe laquelle : celle du Meilleur film – drame. En ne disant «jamais plus de trois mots de suite», tout en retenue, les trois acteurs qui interprètent Chiron (dont Trevante Rhodes) à trois moments clés de sa vie réussissent à nous faire ressentir tout le mal de vivre qui habite cet homme, dont l’émancipation dans le Miami hostile où il vit est compromise. Un film bouleversant qui brise plusieurs clichés. (Marie-Lise Rousseau)

On se désole pour…

Reprendre les tweets de Trump
«Ce n’est pas parce qu’il tweete que ça devient une nouvelle. Mais ce n’est pas parce qu’il tweete que c’est frivole», a indiqué Matthew Purdy, un chef d’édition du New York Times peu de temps après l’élection de Donald Trump. Bien sûr, les médias doivent porter attention à tout ce que le président, assermenté aujourd’hui, dit (ou écrit). Par contre, la tendance à transformer tous les tweets de Trump en breaking news n’est pas moins irritante pour autant. À moins qu’il y ait une vraie nouvelle, laissez les tweets à Mark Hamill, qui s’amuse à les lire avec la voix du Joker.   (Mathieu Horth Gagné)

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