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Sexe shop: «Les mentalités ont changé énormément»

Photo: Karine Dufour/ICI Radio-Canada Télé

Vedettes de la série documentaire Sexe shop, diffusée à Z Télé, Claude Perron, Edith Arsenault et Rolande Fabien ont donné un aperçu de leur quotidien dans la vente d’accessoires sexuels à Tout le monde en parle dimanche.

Claude Perron, propriétaire de huit boutiques érotiques, a expliqué comment les opinions sur ce domaine avaient changé depuis qu’il y est entré, en 1972. «Les mentalités ont changé énormément. Entre 1972 et aujourd’hui c’est un monde de différence, a-t-il soutenu. Il y en a qui se cachaient pour venir, se mettaient une casquette pour ne pas être reconnus. Les boutiques érotiques où tu rentres et tu dois te cacher, ça n’existe presque plus. Ils ont pignon sur rue.»

Sa belle-fille Édith Arsenault, qui gère les boutiques de l’entreprise familiale, dit voir des évolutions dans les pratiques sexuelles des gens. «Le département qui est le plus en demande, c’est le département anal. Les gens sont plus ouverts qu’avant», a-t-elle relaté. Mme Arsenault dit avoir vu un grand impact sur ses ventes de matériel de sado-masochisme après la sortie du livre Fifty shades of grey, par exemple. «On a vraiment vu un changement au niveau du consommateur, dit-elle. Il était vraiment informé, il voulait un masque, des fouets. On a eu des pénuries de certaines accessoires dont ils parlaient dans le livre.»

Toutefois des tabous persistent et la famille s’entend pour dire qu’à la première rencontre avec une nouvelle personne, ils gardent leur métier secret. «Je ne le dis pas à une première rencontre, je dis que je suis dans la distribution, a-t-elle raconté. Mais si tu me demandes et que tu veux vraiment le savoir, je te le dis: je vends des vibrateurs.»

Si les gens sont plus ouverts qu’avant, ce n’est pas tout le monde qui arrive informé dans une boutique érotique, a rappelé Rolande Fabien, vendeuse. «C’est super important de mettre le client à l’aise, a-t-elle indiqué. Les gens ne savent pas ce dont ils ont besoin. Nous on va les guider, leur poser les bonnes questions.» Selon elle, il n’est pas nécessaire d’avoir essayé tous les produits pour pouvoir conseiller les clients, un avis partagé par Mme Arsenault. «C’est comme si je vendais des vis. Il y en a des différentes, avec des têtes rondes, des têtes carrées», a-t-elle imagé.

Les employés suivent des formations avec une sexologue, a expliqué M. Perron. «On a une sexologue formatrice et ça prend deux semaines avant qu’ils puissent vendre un produit, a-t-il dit. Il faut pouvoir utiliser les bons termes pour en parler.»  D’ailleurs, beaucoup d’étudiants en sexologie se trouvent parmi leurs employés.

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