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Critique CD: Dimoné, Leif Vollebekk, Peter Peter, Tryo

écouteurs musique critiques CD Photo: Getty Images/iStockphoto

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Dimoné, Leif Vollebekk, Peter Peter et Tryo.

À la hauteur
Dimoné
Epris dans la glace
Note:

En voyant la pochette de ce EP de cinq titres, on a eu une petite crainte : est-ce que ce caribou devant une carte du Canada annonce une évocation maladroite du folklore québécois par un chanteur français? Soupir de soulagement : pas du tout! Dimoné parle de «la grande allée du quartier gai» avec une voix grave et posée qui met en valeur la verve de sa plume. Les arrangements rock planants avec une pointe d’électro agrémentent joliment l’ensemble. Peu connu ici, Dimoné a une feuille de route impressionnante. L’artiste globe-trotter sera en spectacle demain soir à l’Astral, dans le cadre de Montréal en lumière; une belle occasion de le découvrir.

– Marie-Lise Rousseau

Apaisant
Leif Vollebekk
Twin Solitude
Note:

Avec son troisième album, Twin Solitude, Leif Vollebekk a opté pour un ton, une ambiance apaisante. Comme une grosse couverte lourde et douce sous laquelle on est presque prisonnier, trop confortable pour bouger. S’il vous plaît, ne pas confondre apaisant et ennuyant. Une fois qu’on a commencé à écouter l’album, la dernière chose qu’on a envie de faire est de peser sur stop. Le musicien montréalais utilise son folk, parfois parsemé de soul, pour nous emmener dans un univers mélancolique qu’on n’a bizarrement pas envie de quitter. Les pièces où Vollebekk est au piano sont particulièrement intéressantes.

– Mathieu Horth Gagné

Pop noire
Peter Peter
Noir Éden
Note:

Sur ce troisième album, Peter Peter propose une pop électro accrocheuse, rythmée par les synthés. Si elle peut sembler joyeuse à la première écoute, on se rend vite compte, lorsqu’on porte attention aux paroles, que les textes sont plutôt sombres. Le chanteur y parle beaucoup de rêve, de nuit, de solitude, et, surtout, d’idylles pas toujours très romantiques. Deux lignes extraites de la chanson Orchidée frappent particulièrement l’esprit : «Je t’aime à la violence», chante-t-il. Un peu plus loin dans le texte, il ajoute que «beaucoup de solitaires souffrent et s’aiment». Ces phrases résument particulièrement bien l’ambiance mi-douce, mi-amère de l’album.

– Virginie Landry

Même recette
Tryo
Vent debout
Note:

Si vous aimiez écouter Tryo au cégep lors de soirées «décontractées» où on parlait de changer le monde, il se pourrait que vous soyez passé à autre chose et que ce sixième album studio vous laisse indifférent. Cela dit, les vrais fans seront ravis du dernier opus du quatuor français qui use de la même recette depuis plus de 20 ans : paroles engagées sur mélodies reggae. Son propos est resté sensiblement le même, à quelque variante près : protéger l’environnement, chialer contre les politiques et respecter son prochain. Avis aux intéressés : le groupe est en spectacle vendredi soir au Grand Théâtre de Québec.

– Mathieu Horth Gagné

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