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Green Day: Party et doigt d’honneur (à Trump)

Photo: Patrick Beaudry/evenko

Les gars de Green Day avaient envie de faire la fête mercredi soir, et leurs fans au Centre Bell ont levé le poing (et sûrement le coude) avec eux.

Pas de bulle invisible qui sépare le groupe des spectateurs. Les musiciens, Billie Joe surtout, étaient en contact constant avec les milliers de fans qui s’étaient déplacés pour les voir.

Presque toutes les chansons étaient interrompues par un appel à chanter, à crier. Des «Hey! Hey! Hey!», des «Hey Oh!», il y en a eu à la pelle.

C’est sans mentionner les pétards, les feux d’artifice, les colonnes de flammes qui s’élevaient de chaque côté de la batterie et dont on sentait la chaleur jusque dans le milieu de la salle.

Le groupe californien s’est aussi amusé à inviter quelques fans sur la scène pour pousser la chansonnette. Une étoile est d’ailleurs née pendant Longview. Le gars s’est franchement débrouillé comme un champion, pour le plus grand plaisir de Billie Joe, qui lui a offert un câlin bien senti avant de l’envoyer faire du body surfing.

Le guitariste de 11 ans le plus cool de tous les temps est également allé gratter quelques notes sur scène, et il a pu garder l’instrument. Pas mal mieux qu’une visite au Biodôme.

De l’amour, Green Day en avait à donner, et de l’amour, Green Day en avait besoin. Le climat social au sud de la frontière n’y est pas étranger et Billie Joe ne s’est pas gêné pour passer son message. «Pas de racisme, pas de sexisme, pas d’homophobie… et pas de Donald Trump», a-t-il lancé pendant Holiday.

Il est revenu à la charge peu de temps après. «J’en ai assez de cette négativité, de cette bullshit. Je ne nommerai pas de nom, mais Donald Trump est un fucking trou de cul.» Ç’a le mérite d’être clair.

Ces petits détours dans le monde de la politique n’ont toutefois rien changé à l’ambiance de carnaval qui régnait au domicile du Canadien (et gageons que l’atmosphère était plus électrique que lors de la visite des Hurricanes ce soir).

Billie Joe, Mike et Tré Cool avaient décidé de faire plaisir à toutes les générations de fans qui les suivent. Les différentes périodes du groupe étaient bien représentées. On a d’ailleurs eu droit à 2000 Light Years Away, de l’album Kerplunk (même les inconditionnels de Careless Whisper ont été gâtés).

Parfois, à essayer de plaire à tout le monde, on ne plaît à personne. Eh bien, ça n’a pas été le cas de Green Day, qui a réussi le coup hier.

Première partie
Against Me assurait la première partie du spectacle hier.

La formation punk rock menée par Laura Jane Grace n’a pas perdu de temps. Elle n’avait qu’une demi-heure pour décoiffer la foule, et elle a profité de chaque seconde, enfilant plusieurs pièces de ses deux plus récents albums, comme Unconditionnal Love, Rebecca et Delicate, Petite and Other Things I’ll Never Be.

Laura Jane s’est contentée d’une seule anecdote : que son premier concert à vie en était un de Green Day. Que les choses sont bien faites, parfois!

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