Gravité et sujets moins graves avec Jake Gyllenhaal

L’acteur Jake Gyllenhaal parle avec Métro de la raison pour laquelle il a accepté de jouer dans Life et des coulisses de ce thriller-film d’horreur dans l’espace.

Jake Gyllenhaal est fait pour les défis. Pour Southpaw, il s’est gonflé de muscles afin de devenir un puissant boxeur. Pour Everest, il s’est mis à l’alpinisme. Et maintenant, dans Life (Vie) – un film de science-fiction autour d’un équipage d’astronautes de la Station spatiale internationale qui va se rendre compte rapidement que la première forme de vie extraterrestre découverte veut le tuer –, l’acteur a dû tourner le film sans gravité. En fait, il était principalement harnaché à des cordes, mais ne croyez pas qu’il considère cela comme un «travail pénible».

Métro s’est entretenu avec l’Américain de 36 ans.

Avec le climat d’isolationnisme qui s’installe, ça peut paraître un peu bizarre de voir cette équipe internationale travailler ensemble…
L’idée que tout le monde venait d’un pays différent, avec sa propre culture, et que tout le monde devait coexister, c’était le facteur le plus important pour moi. Lors du tournage, on ne savait pas l’issue des élections aux États-Unis. C’est un film terrifiant et palpitant, mais c’est aussi génial de voir le monde travailler et combattre cette chose ensemble.

Dans ce film, vous passez la plupart du temps en gravité zéro…
Les gens sont toujours étonnés quand un acteur arrive à marcher et à jouer en même temps, ou à mâcher une gomme et à jouer. C’est sûr que ce n’est pas habituel d’être attaché à des cordes en tournant une scène émotionnelle. Mais chaque projet apporte ses casse-tête intéressants. Être suspendu et jouer l’acteur en était assurément un!

On a l’impression que les spectateurs, et mêmes les journalistes, surévaluent les difficultés d’un tournage. Ce n’est peut-être pas si compliqué…
En fait, on emploie le mot «compliqué» pour indiquer que ç’a nécessité beaucoup de préparation. Je ne crois pas qu’on devrait l’utiliser quand on parle du tournage d’un film! Oui, il y a une période de réglage, avec des obstacles à surmonter, mais par comparaison avec plein d’autres choses qui se passent sur la planète, ce n’est pas le bon mot.

Le mois dernier, la NASA a annoncé la découverte d’un groupe de sept planètes d’une taille comparable à celle de la Terre. Est-ce que ça vous a rendu encore plus enthousiaste étant donné la sortie de Life?
Ce genre de nouvelles m’a toujours intéressé. C’est le cas pour tout le monde, non? C’est assez incroyable comme découverte. J’aurais été enthousiaste même si je n’avais pas fait ce film.

«Peut-être que si on avait agi davantage comme le fait Elliott dans E.T., on ne se serait pas trouvés dans cette situation!» – Jake Gyllenhaal, répondant à la rigolade sur une question quant à l’agressivité de l’extraterrestre dans Life

Pour célébrer ses 15 ans, Donnie Darko, un triller fantastique dans lequel vous jouez un adolescent intelligent mais marginal, va ressortir dans quelques salles aux États-Unis. C’était quand, la dernière fois où vous l’avez regardé?
Ça fait un bon bout de temps. [Rires] Mais on m’en parle régulièrement. Il fait évidement partie de ma vie. Je dois faire avec. En fait non, «faire avec» n’est peut-être pas la bonne formulation. [Rires] Je réponds encore à des questions aujourd’hui. C’est comme un testament du film. Il a traversé le temps.

Un autre de vos anciens films, Zodiac, sur le tueur en série du Zodiaque qui a agi dans la région de San Francisco à partir des années 1960, est un des meilleurs de la décennie passée, selon moi. Est-ce qu’on vous en parle aussi encore aujourd’hui?
Seulement lorsque je suis à des festivals. [Rires] Beaucoup de critiques fans de cinéma l’ont adoré. Et David Fincher est un réalisateur extraordinaire. Il s’est emparé de tout l’aspect psychologique de l’enquête et du désir de la résoudre pour en faire quelque chose de complètement original. Tout un film!

Life est en salle