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Gilles Vigneault à TLMEP: «Il faut élargir l’identité»

Photo: Karine Dufour/TC Media

L’identité québécoise doit s’élargir et s’ouvrir sur l’humanité, croit le poète et chanteur Gilles Vigneault.

«L’identité ce n’est plus ce que c’était; il faut élargir l’identité à l’humanité, a-t-il affirmé dimanche sur le plateau de Tout le monde en parle. On voyage, en somme, on commence à voyager.»

Invité pour parler du documentaire de Francis Legault, Le goût d’un pays , dans lequel il parle d’identité et de sirop d’érable avec le conteur Fred Pellerin, M. Vigneault voulait surtout parler de sirop d’érable «parce que parler d’identité, c’est presque dire qu’il faut la réveiller, qu’on la voit et qu’elle n’existe pas». Toutefois, il a quand même abordé l’identité québécoise.

«L’identité, on ne peut pas l’imposer, ça vient avec le travail, le temps. C’est l’accord des personnes pour vivre sur la terre d’une certaine façon», a-t-il d’abord insisté, avant de dire qu’il fallait se faire inclusif en ce qui a trait à l’identité québécoise.

Le chanteur a aussi rendu hommage aux Premières nations. «Nous prétendons avoir été patientes avec elles, mais c’est plutôt le contraire, a-t-il dit. Les Première nations, on en a parlé au début, parce qu’on arrivait chez eux, pis on en a reparlé à la crise d’Oka… 400 pages plus tard.»

M. Vigneault continue d’écrire «à la main et au dactylo» et «espère avoir le temps» de publier encore des livres. «Je ne dirais pas que je vais en descendant, mais je suis sur un plateau», a-t-il blagué comparant sa carrière à celle de Fred Pellerin. Disant avoir la «même vision du monde» que ce dernier, Gilles Vigneault a même mentionné que ça lui «ferait plaisir» que Fred Pellerin s’identifie comme un de ses fils.

Enchaînant sur les nombreux auteurs-compositeurs-interprètes, comme les soeurs Boulay, Fanny Bloom ou Vincent Vallières auxquels il a donné des cours d’écriture poétique, M. Vigneault s’est voulu humble, disant ne jamais s’approprier leur succès, même s’il est content de «participer un peu à cela».

«Je leur dis: “Considérer que tout ce que vous avez fait jusqu’ici c’était beau et c’était bon. C’était des tremplins pour faire plus, pour faire mieux. C’était vos premières marches d’escaliers. Pour atteindre très haut, il faut créer d’autres marches, et ça, c’est écrire de très beaux vers”, a-t-il confié. Je dis à tous les jeunes: “exigez l’exigence”.»

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