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Le ballet, une affaire de passion pour Natacha Engel

Photo: Chantal Lévesque /Métro

«Ça fait plaisir de vous accueillir dans mon ancienne école!» Cette école, c’est celle, supérieure, de ballet du Québec. Où Natacha Engel a étudié, petite. Et qu’elle soutient aujourd’hui, avec la Jeune scène d’affaires.

Parmi les moments marquants de sa vie, Natacha Engel se remémore encore celui où, à quatre ans, elle a accompagné sa mère à sa résidence d’artiste au Banff Center. C’est là qu’elle a découvert les arts visuels, la musique. Mais surtout la danse, pour laquelle elle a eu un coup de cœur majeur. «Dès que nous sommes revenues, elle m’a inscrite à l’école supérieure.»

Un autre grand souvenir? Lorsqu’elle a interprété le rôle tant espéré de Clara dans Casse-Noisette, sous la direction de Fernand Nault. Elle pense d’ailleurs encore à la façon dont le regretté chorégraphe lui avait annoncé qu’elle avait été choisie. «Il m’a fait pratiquer des pas, puis il a allumé une télévision et m’a montré une séquence où Clara entre sur scène. Il l’a alors montrée du doigt et m’a dit : “Ça, c’est toi.” Je me rappellerai toujours cette phrase. Je me considère comme tellement chanceuse d’avoir travaillé avec lui.»

Un épisode beaucoup moins chanceux lui est arrivé à 16 ans, quand elle s’apprêtait à commencer sa carrière. Une blessure grave l’a forcée à mettre fin à son rêve. «Ma professeure de ballet m’avait alors dit : “Tu vas voir à quel point tout ce que tu as acquis en danse va t’aider dans une multitude de choses.” J’avais pensé oui, oui, c’est ça. Ce sont seulement des paroles pour me consoler. Aujourd’hui, je réalise ce que ça m’a apporté non pas comme ballerine, mais comme professionnelle dans le milieu des affaires, comme avocate.»

La soirée Pointes et nœuds papillons se tiendra samedi. Le rendez-vous est donné à 19 h tapantes à la salle Pierre-Mercure, au 300 Maisonneuve Est. De là, et après avoir assisté au spectacle, les convives seront conduits à un lieu secret pour la fête. Tenue de gala exigée.

Spécialisée en propriété intellectuelle, s’occupant désormais des nominations publiques au cabinet du premier ministre du Canada, Natacha Engel a en effet changé de métier. Et, comme l’avait prédit sa professeure, elle garde encore aujourd’hui les leçons apprises quand elle faisait des pointes. Parmi elles, «le désir de se surpasser, de toujours aller plus loin, de s’améliorer, de recevoir la critique de façon constructive». Sans oublier la volonté, la persévérance. Le souci du détail. Doublé d’une rigueur et d’une discipline de travail.

Portée par ces valeurs, Natacha Engel a fondé il y a trois ans la Jeune scène d’affaires, dont elle est aujourd’hui vice-présidente. Un groupe de 21 jeunes professionnels «issus de tous les domaines, relations publiques, droit, secteur financier, super impliqués, qui ont le goût de faire aller leur créativité».

Vingt et un jeunes engagés pour soutenir la relève artistique, donc. Les danseurs de demain. Les jeunes de l’École supérieure de ballet du Québec.

«À la base, explique la passionnée des liens arts-affaires, l’idée, c’était de stimuler la vitalité et le rayonnement culturel de Montréal.» L’idée l’a menée, avec ses collègues, à organiser notamment un événement annuel majeur, joliment nommé Pointes et nœuds papillon. Une grande soirée de gala, «centrée sur les objectifs».

Soit ceux d’éveiller l’intérêt pour la danse, de créer de la visibilité pour l’école de son enfance. Et d’amasser des fonds pour soutenir les jeunes qui y étudient, par l’intermédiaire de bourses.

L’événement commence donc par un spectacle que donnent les élèves de l’institution, à la salle Pierre-Mercure. «Par le passé, j’ai amené des amis qui n’étaient pas initiés à cette forme d’art voir des spectacles de deux heures de danse contemporaine, par ailleurs excellents. Soit ils somnolaient, soit ils ne comprenaient pas ce qui se passait. C’était plus difficile de susciter leur intérêt.»

Mais, affirme-t-elle, les convives de Pointes et nœuds papillon, même les plus néophytes, sont toujours ébahis par ces «courtes chorégraphies, accrocheuses, de haut niveau». «On me dit : “Wow, c’est génial!” C’est vraiment le vecteur idéal. Pour susciter leur intérêt et les amener à avoir un jour envie de voir le spectacle de deux heures mentionné précédemment!»

Après quoi, les invités en tenue de soirée sont amenés dans un endroit tenu secret pour une fête chic. «On aime créer la surprise! L’an dernier, nous avions une édition spéciale UK et ce sont des autobus rouges à deux étages qui ont transporté tout le monde dans un garden party à l’anglaise, avec un DJ qui jouait des hits britanniques, des jeux de croquet, et les employés du Mal Nécessaire déguisés en punk londoniens.» Celle d’avant, c’était «Hollywood, tapis rouge, faux paparazzis». Cette année, à point pour le 375e, la soirée est placée sous le thème de Montréal dans toute son effervescence. Histoire de célébrer la ville, autant que la danse.

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