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Critiques CD de la semaine du 25 au 29 juin

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Emeli Sandé, Curumin, Smashing Pumpkins, Becca Stevens Band, Linkin Park et Steve Hill.

Frénésie
Emeli Sandé
Our Version of Events (4/5)

Quelle belle découverte que la superbe artiste écossaise aux allures garçonnes Emeli Sandé! Dès la première écoute, on ne peut qu’être subjugué par la voix puissante et sexy de cette chanteuse de R&B qui a débuté sa carrière en écrivant des chansons pour d’autres artistes. Ce premier opus, Our version of events, est fantastique. Elle excelle dans l’écriture et ses compositions sont intenses, léchées et originales. Les pièces Next to me et Heaven ont fait un tabac au Royaume-Uni et en Irlande.  Croisons-nous les doigts pour qu’elle vienne se produire à Montréal bientôt!
– Rachelle Mc Duff

Caliente
Curumin
Arrocha (4/5)

Tapis au fin fond des disquaires sous la bannière «Musique du monde», le disque Arrucha, du brésilien Curumin, ne s’impose pas d’emblée. Pourtant, le détour vaut la découverte, et nous récompense de 13 pièces exploratoires, comme autant de voyages dans le pays de la samba et du bikini. Mélangeant les couleurs, sur la pochette comme en chansons, Curumin dessine un troisième album à l’image de son éclectisme. L’électro courtise le funk, le dub embrasse la bossa nova : bref, la modernité couche avec la musica popular. Ne prenez pas de billet de retour. À voir gratuitement au Jazz, ce soir à 22 h.
– Charles-Éric Blais-Poulin

Victoire
Smashing Pumpkins
Oceania (3,5/5)

On n’osait plus y croire, mais oui, on peut se relever après avoir pondu un truc comme Zeitgeist! La preuve, Oceania, sur lequel les Pumpkins, ou plutôt ce qu’il en reste (Billy), renouent avec les harmonies et les ambiances qui nous ont poussée à faire jouer jusqu’à l’usure Mellon Collie dans notre baladeur pendant une bonne partie des années 1990. Certes, Corgan se fait top emo (il nous parle naïvement d’amour, de soleil, lalala), mais il ne sonne plus comme une caricature de lui-même. Révélation! Pour la première fois depuis des lustres, le fan des Smashing époque Siamese Dream ne se sent pas salement trahi.
– Natalia Wysocka

Héritière de Norah
Becca Stevens Band
Weightless (3,5/5)

Elle rappelle un peu Norah Jones à ses débuts, la jazzwoman Becca Stevens. Une voix riche, claire et profonde, des compositions solides, un talent certain pour la guitare, le ukulélé et le charango… Sur Weightless, Becca Stevens se fait plaisir et offre quelques reprises qui s’intègrent à merveille à ses propres compositions : Kiss From A Rose de Seal, Each Coming Night d’Iron and Wine, There Is A Light That Never Goes Out de The Smiths, qu’elle réinterprète de superbe façon. À voir au Upstairs ce soir à 19 h, dans le cadre du Festival de jazz.
– Jessica Émond-Ferrat

Un peu de tout
JLinkin Park
Living Things (3/5)

Linkin Park a montré avec les années une multiplicité de visages. Sur Living Things, leur cinquième album studio, les anciennes coqueluches du nu-metal proposent un condensé efficace de tout ce qui a fait leur succès. Cris et distortion de deux tonnes (Victimized), mélodies doucereuses (Castle of Glass) et hits instantanés (Burn it Down), le tout servi à la sauce mégaproduction qu’on connaît. Il y a un peu de tout sur cet album, mais ça marche, le groupe ayant gardé les meilleurs de leurs pocédés et mis de côté les plus évidents. Probablement pas de nouveaux fans avec cet opus, mais les irréductibles seront comblés.
– Maxime Huard

One man blues
Steve Hill
Solo Recordings Volume 1 (3/5)

Changement de formule  pour Steve Hill avec ce 7e album. Le bluesman a enregistré  son nouvel album seul en studio.  Avec uniquement sa guitare électrique, des percussions discrètes et sa voix rauque, le disque est dénué de superflu. Même avec des moyens aussi réduits, Steve Hill donne une  sévère leçon de blues.  The Ballad Of  Johnny Wabo et Politician, avec la distorsion rageuse sont les sommets du disque. Un résultat très efficace pour un disque qui ne fait pas dans la nuance.  Steve Hill sera en concert au Jazz demain à l’extérieur, et dimanche à la Cinquième Salle de la Place des Arts.
– Cyril L’Allinec

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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