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Éric Lapointe, toujours poussé par le vent

Photo: Marc-Antoine Dufresne

Vingt-cinq ans après Terre promise, Éric Lapointe est plus que jamais poussé par le vent. Nous lui avons parlé dans le cadre de son passage au 35e Festival en chanson de 
Petite-Vallée.

«C’est ben l’fun La Voix, mais après quelques mois à regarder les autres chanter, je m’ennuie pas mal de la scène!»

Depuis le décès de son fidèle complice et ami Roger Tabra, avec qui il a créé tant de succès, Éric Lapointe, trop triste, n’a pas encore ouvert les cartons remplis de textes que ce dernier lui a légués. Mais il se promet de le faire au cours de l’été en vue du prochain album qu’il prévoit sortir au printemps.

D’ici là, celui qui écoute à la maison autant Mile Davis que Pink Floyd, en passant par l’opéra et Aznavour, compte sillonner le Québec pour y présenter plusieurs concerts articulés autour de ce concept des 25 ans.

Compte-t-il revenir à La Voix la saison prochaine? «En tournée, on est 18, à part les blondes et les enfants. Nous avons tous été témoins de la naissance des enfants de chacun d’entre nous. Bref, nous sommes une grande famille. Le fait de revenir à La Voix plutôt que de partir en tournée implique aussi que plusieurs se retrouvent au chômage. Il devient par la suite difficile de ressouder l’équipe. Cette réalité pèsera dans ma décision de revenir à La Voix ou non», explique le rockeur qui, parlant de voix, préfère de beaucoup la texture de celle de ses 47 ans à celle de ses débuts professionnels, il y a 25 ans.

«Je me pose encore énormément de questions, je pense que c’est sain. Dans ce métier, il n’y a jamais rien d’acquis. À chaque chanson, à chaque album et à chaque spectacle, tout est toujours 
à recommencer. C’est ce qui fait la beauté de 
la chose. La journée où tu te trouves bon, 
tu viens de perdre.» –Éric Lapointe

Après cette relation quasi charnelle avec le public, quels sont les moments les plus forts de sa carrière, avons- nous demander à celui qui a déjà été invité par les Rolling Stones à faire la première partie d’un de leurs concerts à Paris? «On dirait que ça a commencé hier et j’ai même l’impression de faire partie de la relève! s’esclaffe le papa de deux jeunes enfants. Je pense souvent à mes débuts très émouvants quand, pour la première fois, j’ai partagé la scène avec des idoles de jeunesse comme Rivard ou Piché, ceux avec lesquels j’ai appris la musique. Mes flashs de moments intenses sont toujours en spectacle. J’aime être en studio, mais si je fais de la musique, c’est pour le stage. C’est là que ça se passe!»

«Je suis un grand mélancolique dans la vie, mais c’est sur scène que je suis heureux, ajoute-t-il. C’est là aussi, je pense, qu’on découvre de quel bois se chauffe un artiste et s’il a sa place ou non!»

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