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Simplement Gabrielle

Photo: Norman Wong

Gabrielle Shonk lance son très attendu premier album éponyme cette semaine. Il y en a qui doivent se mordre les doigts de l’avoir ignorée alors qu’elle tentait de se trouver une équipe pour lancer cet opus, tout juste après son passage 
à La Voix en 2014.

Retour dans le passé. Printemps 2016 : après avoir travaillé toute seule, sans gérant, Gabrielle est prête à lancer son premier album, qu’elle autofinance entièrement grâce à quelques spectacles par-ci par-là dans les bars et les restaurants de Québec. Elle l’envoie à plusieurs compagnies québécoises. «Je n’ai pas eu de oui, pas eu de non», se 
souvient-elle. Son réalisateur lui suggère donc de présenter une première chanson, afin que les gens entendent à quoi elle travaille. Elle décide de faire un vidéoclip pour la chanson Habit, sa «préférée de l’album». La suite? «Ç’a clairement changé ma vie.»

Pour faire une histoire courte, son premier single a cassé l’internet. Habit a été écoutée plus d’un million de fois sur Spotify. Elle a été mise sur la liste des «49 chansons que vous devez absolument écouter cet été» de BuzzFeed. L’artiste a reçu des courriels de maisons de disque de partout dans le monde.

«Je ne pense pas que les gens m’identifient comme “Gabrielle Shonk de La Voix”. C’est maintenant “Gabrielle Shonk, la fille qui a sorti Habit”.»

C’est pourquoi l’album, qui était prêt à sortir l’année dernière, a pris un peu plus de temps à se frayer un chemin vers les tablettes. «Il y a plein d’occasions qui se sont présentées en cours de route, que j’ai saisies et qui ont retardé le processus de sortie, mais qui ont fait en sorte finalement que c’est 1000 fois mieux que si je l’avais sorti de mon côté toute seule.» Elle est d’ailleurs maintenant signée auprès d’Universal Music Canada.

L’album est, pour Gabrielle, un retour à ses influences folk. «Quand je l’ai composé, je sortais d’une période où j’avais fait beaucoup de jazz. Je voulais retourner à mes racines: le côté folk, le côté auteure-compositrice-interprète. Guitare-voix.» Le résultat est simple, intime, envoûtant.

Chantant tantôt en anglais, tantôt en français, Gabrielle, née aux États-Unis, mais arrivée au Québec à l’âge de cinq ans, ne «voulait pas avoir à choisir entre les deux langues». Si elle se lance d’abord dans l’écriture de chansons dans sa langue maternelle, l’anglais, la chanteuse découvre la musique francophone d’ici alors qu’elle est adolescente. Les deux langues ayant toujours fait partie de sa vie, elle voulait que ce premier album reflète cette aspect-là de sa vie.

De plus, chanter en français lui permet d’avoir un meilleur contact avec le public francophone : «C’est la première fois que les gens me parlent des paroles.» Ce public la connaît déjà, grâce à son passage à La Voix, en 2014, où elle n’a cependant pas atteint la finale.
Mais de toute façon, son passage à La Voix, c’est un peu chose du passé. «La Voix pour moi ça ne fait plus partie de mon identité. Ma carrière a débloqué vraiment quand j’ai sorti ma chanson [Habit]. La Voix ça m’a donné un coup de pouce pour chercher un plus grand public et chercher une confiance, une motivation pour me dire: “OK, si je fais un album, il y a peut-être des gens qui vont l’écouter.’’»

La balle est dans votre camp, les gens.


Gabrielle Shonk

Disponible vendredi

 

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