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Triptyque libérateur au Centre Phi

Photo: SITE Photo, Massey

C’est Noël à l’avance alors que le Centre Phi et la fondation DHC/ART 
présentent trois fascinantes expositions complètement gratuites.

Barbara Nessim:
 Conditions de fluidité
Un harmonieux condensé des créations de cette grande figure new-yorkaise est présenté dans une pièce minimaliste du Centre Phi. Libre d’influences, son style géométrique à la théâtralité colorée s’articule principalement autour de la femme. Barbara Nessim a réussi à garder la tête haute dans un monde d’hommes et à se faire valoir malgré tout à une époque (les années 1960 à 1980) assez conformiste. «Elle n’a jamais pensé à ses contraintes», éclaire la conservatrice Cheryl Sim. Si Barbara Nessim est surtout connue pour ses portraits (Lennon, Bowie), son avant-gardisme lui a notamment permis de traiter de l’abolition du genre et d’explorer les voies de l’art numérique. Une animation permet d’ailleurs de l’observer en train de dessiner.
Jusqu’au 1er décembre

L’Offre
Pour fêter son 10e anniversaire, 
la fondation DHC/ART fait don 
de cadeaux très spéciaux. À travers le travail généreux de neuf artistes, l’œuvre d’art devient un agent 
de transformation et de transmission vers le spectateur. Celui-ci est invité à voler des affiches, des correspondances ou des bonbons, recevant même d’un chanteur une mélodie de Schubert. Les surprises se multiplient au fil des étages et derrière un côté ludique se cachent des manifestations beaucoup plus aiguës. On y traite en filigrane de l’assimilation autochtone, de l’exil et de la désintégration du corps rongé par le sida. Des échanges 
à tout point de vue passionnants.
Jusqu’au 11 mars

Bill Viola: 
Naissance à rebours
Les quelques installations de ce pionnier de la vidéo montrent sa grande sensibilité pour des thèmes universels comme la vie et la mort. Qu’on suive des individus s’inscrire dans les mirages du désert ou un corps s’engouffrer dans l’eau, une transcendance s’effectue, apportant recueillement et contemplation. «Son travail remplit l’espace où il n’y a plus de religion», fait remarquer la conservatrice. Impossible de résister à cette figure fantomatique qui part des limbes pour rejoindre notre monde ou de ne pas être happé par cet être qui arrivera littéralement à renaître après une transe particulièrement violente. On en ressort soufflé et transformé.

Au DHC/ART jusqu’au 11 mars

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