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TLMEP: le Festival du rire ou le début de «l’ère post-Rozon»

Photo: Karine Dufour/ICI Radio-Canada Télé

Une dizaine d’humoristes fondateurs du Festival du rire de Montréal étaient présents sur le plateau de Tout le monde en parle (TLMEP) dimanche soir. Ce que l’animateur Guy A Lepage a qualifié du début de «l’ère post-Gilbert Rozon».

Martin Petit, qui a lancé le projet, a dit s’être «senti trahi» par les révélations d’agression sexuelle à l’endroit de Gilbert Rozon, qui produit son émission Les pêcheurs. «Il a abusé de la confiance de tout le monde», a-t-il jugé.

L’humoriste dit avoir «attendu une semaine» pour voir comment Gilbert Rozon allait réagir. «J’aurais voulu qu’après que le public eut investi pendant 30 ans pour cet événement, il prenne les clefs du festival et les donne à quelqu’un, a soutenu M. Petit. Mais il a pris les clefs et a dit: “Je vais les vendre à la personne qui a le plus de cash”.»

C’est à ce moment qu’il a commencé à contacter ses collègues humoristes afin de créer un nouveau festival, un projet qui avait deux jours au moment de l’enregistrement de Tout le monde en parle, jeudi dernier. «Fédérer des humoristes, c’est comme essayer de montrer un tour de magie à des chats», a-t-il blagué.

«Le modèle qu’on a connu, c’est une pyramide où les profits s’en vont à une ou deux personnes. Quand il y arrive des problèmes en-haut, on voit ce qui arrive.» – Martin Petit

Le Festival du rire sera une organisation à but non-lucratif, ce qui permettra d’être «plus créatifs», croit l’humoriste Marie-Lise Pilote. «On n’est pas en train d’attendre que quelqu’un en haut mette plus de gens de la relève ou des femmes. On réfléchit sur ce qu’est notre métier», a ajouté Michel Barrette.

Le groupe d’artistes s’est également dit interpellé par le sort des employés de Juste pour rire, «des gens écœurants», avec lesquels ils souhaitent travailler. Réal Béland a même garanti qu’ils allaient monter les salaires et baisser les prix. «Si on met l’argent à la bonne place, je pense qu’on va réussir à le faire», a-t-il affirmé, ce à quoi Marie-Lise pilote a jouté qu’on n’aurait «plus à payer la pointe de la pyramide».

Si le projet est encore jeune, Martin Petit, qui a indiqué qu’il ne serait pas le directeur-général, semble convaincu de sa réussite. Ensemble, on a 300 galas d’animés. On a de l’expérience», a-t-il dit.

Les fondateurs ont d’ailleurs déjà rencontré des membres du gouvernement, mais la ministre de l’Économie du Québec, Dominique Anglade, également présente sur le plateau, n’a pas voulu s’avancer sur la question du financement. «La prochaine étape, c’est le plan d’affaires. Une fois qu’il y a un plan d’affaires, on peut voir à quel financement ils peuvent avoir accès», a-t-elle simplement dit.

La nouvelle mairesse de Montréal, Valérie Plante, a de son côté indiqué qu’elle était prête à soutenir le Festival du rire de Montréal.

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