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Cette semaine, Métro craque pour Louis-José Houde, Paul Cargnello, Siou & L’Itinéraire, Glitch…

Photo: Patrick Lamarche / collaboration spéciale

Cette semaine, Métro craque pour Louis-José Houde, Paul Cargnello, Siou & L’Itinéraire, Glitch, Paul à Montréal, l’album Nature: le catalogue des merveilles, La fille qui avait bu la lune et Jérémie Rénier dans L’amant double.

1. Louis-José Houde

Qui dit «un éternu»? Qui transforme un «wow» de 2017 dans sa version de 1985, «pop pop pop»? Qui se désole d’un récent «événement malheureux au niveau de la fosse septique»? Qui parle de «fridolinades aquatiques» et de la nécessité de «gérer sa situation vestimentaire rurale»? Qui s’adresse à sa grand-mère décédée en «volume standard défunt»? Si quelque part, quelqu’un d’autre que Louis-José Houde le fait avec autant de doigté, de finesse et de drôlerie, eh bien, chapeau. Dans ce Préfère novembre, son quatrième one-man-show, l’humoriste qui aime regarder dans le vide livre ses observations de sa voix qui s’adapte au gag («J’ai 40 AAAAANS.») Il frappe aussi dans le mille quand il lance que les plus jeunes de ses spectateurs n’auront jamais la chance de parler au téléphone «de ligne dure à ligne dure». («Maman, c’est quoi une ligne dure?» s’est enquis en chuchotant notre petit voisin de siège.) Et il nous offre un des meilleurs conseils du monde, alors que tout le monde, justement, ne cesse de dire que les temps sont si durs : «Tu peux écouter les Beatles, boire du vin et faire l’amour. Tu vas t’en sortir.» Et tu peux aussi voir un show de Louis-José Houde et t’en sortir, en sortir, avec un énorme sourire. (Natalia Wysocka)

2. Paul Cargnello, Siou & L’Itinéraire
L’artiste montréalais engagé Paul Cargnello a le don de se réinventer tout en restant fidèle à son style très champ gauche. Dans Intense Cité, son 12e album, les paroles sont écrites par Siou, un camelot du magazine L’Itinéraire. Pour le reste, on retrouve avec plaisir la guitare folk, l’harmonica et les accents pop du musicien. Ce sera aussi la première fois au Québec qu’un album est lancé par un magazine. Les lecteurs du numéro de L’Itinéraire qui paraît aujourd’hui auront en effet droit à un téléchargement gratuit pour chaque exemplaire acheté. Bref, de la convergence, à la sauce solidaire! (Mathias Marchal)

3. Glitch
Chaque fois que j’entends parler d’une série à saveur paranormale, je suis super emballée! Quelle euphorie (j’exagère à peine!) j’ai ressentie en tombant sur le synopsis de Glitch, une série australienne dont la deuxième saison vient d’arriver sur Netflix. C’est quoi? Dans la bourgade de Yoorana, sept personnes mortes à différentes époques reviennent à la vie. James et Elishia, un policier et une médecin, les aident à découvrir ce qui les lie les uns aux autres et la raison de leur résurrection. Les dialogues ne sont pas parfaits, mais l’intrigue est efficace. Et l’accent est tout à fait charmant!. (Rachelle McDuff)

4. Paul à Montréal

Michel Rabagliati exprime son amour pour Montréal, cette ville qu’il adore dessiner et raconter, dans Paul à Montréal. Une entreprise de taille pour le bédéiste, qui a fait voyager son fameux personnage, Paul, dans l’histoire de la métropole, à l’occasion du 375e anniversaire de sa fondation. En plus d’être une bande dessinée, Paul à Montréal est un parcours urbain empruntant les rues du Plateau–Mont-Royal. Les cases géantes seront d’ailleurs retirées ce mois-ci, mais on pourra revoir le périble historique de Paul dans ce grand livre d’une qualité exceptionnelle. En librairie aux éditions La Pastèque.  (Alexis Boulianne)

5. L’album Nature : le catalogue des merveilles

Ce «catalogue des merveilles» répertorie des dizaines d’espèces vivantes, des ours aux champignons, en passant par les baleines, les papillons
et les perroquets. Particularité : les textes rédigés par la zoologiste Nicola Davies (par ailleurs consultante à la BBC) sont joliment illustrés d’aquarelles signées Lorna Scobie. Un ouvrage encyclopédique esthétique et instructif? On dit oui! En librairie aux éditions Hachette enfants.  (Jessica Dostie)

6. La fille qui avait bu la lune
Certes, c’est un roman d’abord écrit pour les jeunes, mais comme les séries Harry Potter ou À la croisée des mondes, ce récit mêlant magie et science-fiction saura aussi passionner les adultes au cœur d’enfant. On y trouve Xan, une sorcière qui, chaque année, œuvre à sauver les bébés que lui laissent en offrande les habitants du «Protectorat». Étrange coutume qui se répète année après année, jusqu’à ce qu’on lui amène une petite ayant un lien spécial avec la lune, qu’elle sera contrainte d’élever. Imaginatif, touchant et poétique. Retenez le nom de l’auteure : Kelly Barnhill, qui a remporté la Newberry Medal 2017 aux États-Unis pour ce conte. En librairie aux éditions Petit Homme (Jessica Dostie)

7. Jérémie Rénier dans L’amant double

En abordant les thèmes des faux-semblants, du mensonge, du fantasme, du rêve, le réalisateur François Ozon permet à l’acteur belge Jérémie Rénier d’explorer dans son dernier film, L’amant double, les méandres de la gémellité. Dans ce rôle troublant, Rénier campe un psychanalyste, Paul, et se dédouble tout au long de ce thriller érotique pour se glisser dans la peau de son jumeau, Louis, lui aussi psychanalyste, mais plus vicieux, plus pervers, plus démoniaque. Un rôle à deux visages pour (le séduisant) Jérémie Rénier. Une interprétation qui vient nous titiller juste assez pour nous déranger et nous fasciner en même temps.  (Anicée Lejeune)

On se désole pour…

Matt Lauer. Et NBC.

Ceux qui ont lu Top of the Morning: Inside the Cutthroat World of Morning TV se souviennent du compte rendu des horribles magouilles de Matt Lauer pour demeurer «le roi du matin» sur les ondes de NBC. Dans ce même bouquin, le journaliste Brian Stelter, alors au New York Times, détaillait les manigances, la méchanceté et, surtout, la totale impunité de cet animateur du Today Show payé, bah, 25 millions de dollars par année. Étouffement. Cette semaine, Variety publiait une enquête révélant les agissements encore plus glauques de Lauer, que plusieurs femmes accusent de comportement déviant et d’agressions sexuelles. Le papier nous apprend aussi que, comme dans certains cas mis au jour récemment, les employeurs ont fermé les yeux sur les agissements de leur «vedette». «They protected the shit out of Matt Lauer», témoigne une ex-reporter de la chaîne. Faudrait aussi que la chaîne réponde, enfin, de sa gestion «de shit» et de ses décisions crasses. (Natalia Wysocka)

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