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A Wrinkle in Time: Il était temps

Oprah Winfrey is Mrs. Which and Storm Reid is Meg Murry in Disney’s A WRINKLE IN TIME. Photo: Atsushi Nishijima/Disney
Gregory Wakeman - Metro World News

A Wrinkle in Time est un film au message engagé qui véhicule l’idée que chacun a son rôle à jouer en ce bas monde: le sien.

Paru en 1962, A Wrinkle in Time (Un raccourci dans le temps dans sa traduction française) est considéré comme un roman de science-fiction marquant. Très marquant. Mais c’est également un roman qui a donné du fil à retordre à Hollywood, où on tente depuis des années de le transposer au grand écran.

Signée par la regrettée écrivaine américaine Madeleine L’Engle, cette quête intergalactique met en scène une jeune femme qui se lance à la recherche de son père. Et qui, durant ses recherches, est appuyée par trois voyageuses extraterrestres, qui l’aident à naviguer à travers divers univers et espaces-temps.

En gros, on parle ici d’un récit qui comporte tant d’embranchements et d’éléments hors de ce monde qu’il semblait a priori impossible de le porter à l’écran.

C’est désormais chose faite. Notamment grâce à la touche de la scénariste Jennifer Lee, qui après l’immense succès de Frozen, a décidé de relever le défi du Raccourci dans le temps. Temps d’en parler.

Comment en êtes-vous venue à plancher sur le scénario de ce long métrage, réalisé par Ava DuVernay?
Ça faisait un moment que les studios Disney, qui ont produit le film, tentaient de briser le code de ce livre. De mon côté, je venais de terminer de bosser sur Frozen. J’avais encore soif d’écrire. J’ai entendu entre les branches que les studios planchaient sur l’adaptation de Un raccourci dans le temps qui, comme par hasard, était mon roman préféré lorsque j’étais ado. Je n’ai fait ni une ni deux, et j’ai posé ma candidature pour scénariser la chose.

Qu’est-ce qui vous a le plus attirée dans ce récit?
Je dirais le parcours de Meg. J’ai lu cette histoire à 10 ans. J’étais une enfant très créative, mais je n’arrivais pas à me concentrer sur une seule chose, j’étais éparpillée. Et je m’en voulais beaucoup. Ce roman m’a permis de me dire que tout allait bien aller. Que je n’avais pas à m’en faire autant. J’ajouterais que, ce qui m’a plu, c’est de travailler à un film de science-fiction. C’était mon premier. Et il m’a permis de me questionner sur la science, la physique, la cosmologie. Tous des sujets qui me fascinent.

«Dans les 30 dernières années, plusieurs personnes ont tenté d’adapter le roman de Madeleine L’Engle. Et elles ont lamentablement échoué. J’ai adoré m’y mesurer à mon tour, et relever le défi. Mais le plus important reste mon amour profond pour ce livre. Je considère avoir eu beaucoup de chance d’avoir pu travailler sur une œuvre aussi importante.» – Jennifer Lee, scénariste

Quelle est la première règle que vous avez suivie en élaborant le personnage de cette jeune fille qui part à la recherche de son père?
Je me suis replongée dans mon adolescence. Et j’ai réalisé combien de temps j’avais perdu à me critiquer, à me comparer et à penser que j’étais incapable d’accomplir quoi que ce soit. Je n’arrivais tout simplement pas à me retrouver dans les modèles de femmes qu’on me présentait. Et je n’avais pas envie de le faire. En lisant ce roman, et en découvrant son héroïne, j’ai enfin compris que je n’étais tout simplement pas obligée de le faire. Que je pouvais être moi-même. Et même… que c’était conseillé!

Adapter ce roman, ça vous a plu?
Les personnages secondaires sont absolument extraordinaires! Mais ce que, par-dessus tout, je trouve merveilleux, c’est qu’ils poussent la jeune héroïne à être exactement qui elle est. À ne pas faire semblant. À faire face à ses peurs, à chercher la vérité. Et, ce faisant, à accomplir tellement plus que ce dont elle se croyait capable!

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