Soutenez

Ludivine Reding: «De la violence envers les femmes il y en a plus qu’on pense»

Photo: Karine Dufour/ICI Radio-Canada Télé

Depuis que Ludivine Reding incarne Fanny dans la télésérie Fugueuse, de nombreuses femmes lui écrivent pour partager leurs propres histoires de violence sexuelle. «En faisant la série, j’ai compris que de la violence envers les femmes, il y en a vraiment plus qu’on pense», a-t-elle confié dimanche sur le plateau de Tout le monde en parle.

Mme Reding a raconté qu’elle reçoit des messages «tous les jours» de jeunes filles qui souhaitent se confier à son «personnage plus qu’à elle». «J’avais été préparée par l’équipe. Je ne suis pas une psychologue, mais je suis là pour les écouter et je les réfère [à des ressources appropriées] après», a-t-elle indiqué.

Après avoir annoncé sur les réseaux sociaux qu’elle était à Baie-Saint-Paul, une dame est même venue l’attendre à la sortie d’un restaurant pour lui raconter son histoire. Mais Ludivine Reding ne voit pas ça comme une invasion de sa vie privée. «Elles se retrouvent dans mon personnage et c’est un beau compliment», dit-elle.

L’interprète de Fanny croit d »ailleurs que la série se démarque par son réalisme, raison pour laquelle Ludivine Reding a accepté de faire de nombreuses scènes de nudité. «Les gens ont applaudi le réalisme de la série. La nudité était nécessaire tout le long. Je n’aurais pas fait de la nudité si ça n’avait pas été nécessaire», a-t-elle soutenu.

L’actrice de 21 ans dit ne pas avoir eu de «pression de la part des producteurs» et que c’est parce qu’elle en «a appris beaucoup sur le sujet» qu’elle a décidé de s’impliquer auprès des jeunes filles qui sont à risque de fuguer ou d’êtres recrutées par les proxénètes. «Une fille à qui j’ai parlé [avant la série] avait seulement 15 ans. C’est une des rencontres les plus marquantes de ma vie, a-t-elle souligné. Sortir de ça, c’est tellement plus difficile qu’on pense. Il y a aussi des cauchemars la nuit et il faut réapprendre à avoir le contrôle sur son corps. Tu n’as plus d’estime de toi. Ces gars, ce sont des tueurs d’âmes. Ces filles-là ne seront plus jamais comme elles étaient avant.»

La comédienne souligne d’ailleurs que ce sont les «proxénètes et les clients qu’il faut blâmer» et non les parents de filles qui fuguent. Et que c’est un point que la série a tenté de démontrer.

Maintenant projetée à l’avant-scène grâce à Fugueuse, Ludivine Reding a tout de même commencé sa carrière dans le cinéma à huit ans, avec du doublage. «Je voulais commencer à quatre ans, mais mon père [le comédien Sébastien Reding] m’a dit: “Il faut que tu apprennes à lire pour ça”, a-t-elle raconté. Vers huit ans, j’ai commencé à faire des petits rôles. Je n’ai jamais arrêté. Ça m’a apporté beaucoup de maturité parce que c’est un monde d’adultes.»

Peut-être un autre signe de maturité, elle est devenue propriétaire de son propre loft à 12 ans, sur les conseils de son père, avec qui, à 21 ans, l’actrice habite toujours, a-t-elle confié.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.