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The Looming Tower: l’avant-11-Septembre au petit écran comme dans un roman

Photo: Hulu
Gregory Wakeman - Metro World News

Pourquoi y a-t-il autant de bonnes œuvres au petit écran dernièrement? Jeff Daniels a la réponse. «C’est là que logent les meilleurs scénaristes», croit-il. Pour preuve, il cite The Looming Tower. Une série dans laquelle, incidemment, il joue. Mais ça, c’est secondaire. Le principal, ce sont les textes.

Beaucoup qualifieraient le livre The Looming Tower de «complètement inadaptable». C’est que cet ouvrage de Lawrence Wright, recompensé par le prix Pulitzer relate, avec moult détails, les événements qui ont mené au 11 septembre 2001. Et, tout particulièrement, comment le manque de collaboration entre le FBI et la CIA a empêché de désamorcer l’attaque terroriste à temps.

Et tandis qu’Hollywood refusait de toucher à un sujet si délicat, le service de visionnement en ligne américain Hulu, qui diffuse notamment la série dramatique multiprimée The Handmaid’s Tale, s’est jeté dessus, voyant immédiatement son intérêt et sa richesse.

Métro a rencontré les acteurs qui règnent en rois et maîtres dans la tour, soit Jeff Daniels et Peter Sarsgaard. Ensemble, nous avons jasé de la série, certes, mais aussi de la liberté sans cesse renouvelée qu’offre la télé.

Qu’est-ce qui vous a attirés de prime abord dans The Looming Tower?
Peter Sarsgaard: J’avais lu le bouquin. Et je me demandais comment diantre quelqu’un serait capable de rendre ça au grand écran?
Jeff Daniels: Moi, ce qui m’a plu, c’est de découvrir ce qui a réellement mené à la tragédie du 11 septembre – du moins, de ce côté-ci de l’océan. Si un scénariste avait élaboré une telle histoire, j’aurais dit: «Pffft! C’est n’importe quoi! Ce n’est absolument pas plausible!» J’ai été soufflé de voir qu’après toutes ces années, il y a encore des éléments de la véritable histoire qui m’avaient échappé.

Pourquoi pensez-vous que la télévision a dépassé le cinéma, en termes de qualité?
JD: C’est là que se sont réfugiés les meilleurs scénaristes! Car les patrons du petit écran l’ont compris : pour recruter les gens les plus talentueux, il faut leur offrir, à ces gens, une liberté artistique infinie. Qu’ils ne trouveront pas ailleurs. La deuxième chose : il faut mettre des sous dans une production. Beaucoup de sous. Être cheap ne rapporte rien. Pour The Looming Tower, par exemple, nous avons tourné dans cinq ou six pays différents!

PS: La réponse est simple. La télé est plus intéressante! Surtout celle proposée en visionnement continu. C’est elle que les adultes qui ont de jeunes enfants regardent.

Trouvez-vous que The Looming Tower est une série qui se regarde d’un seul coup, boum, en une fin de semaine?
JD: Je bosse dans le domaine de la télé. Je bosse dans celui du cinéma. Et, honnêtement, je ne regarde pas vraiment de séries ou de films! J’en prends l’entière responsabilité. Il arrive d’ailleurs souvent que des potes à moi me demandent : «Tu as vu tel ou tel film?» «Qu’as-tu pensé de telle ou telle série?» et moi, je dois être honnête avec
eux et je leur répondre : «Désolé les gars, j’étais trop occupé à suivre le match de baseball.»

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