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Cette semaine, Métro craque pour le film The Death of Stalin, le groupe Random Recipe, Nos weekends Knowlton…

Photo: Collaboration spéciale

Cette semaine, Métro craque pour le film The Death of Stalin, le groupe Random Recipe, les spectacles Des promesses, des promesses et Saturday 
Night Fever, les livres Cheval de courses et La crue et Nos weekends Knowlton.

1. The Death of Stalin
Clin d’œil du temps, The Death of Stalin sort ici dans la foulée de la réélection de Poutine, dont le gouvernement russe a censuré le film. Ayant adapté la BD française La mort de Staline, l’Écossais Armando Iannucci réussit le tour de force – et de farce – de faire rire des dizaines de fois grâce à des répliques brillantes, alors que l’action ne s’y prête pas a priori. Habitué à tourner en ridicule les coulisses politiques, l’homme derrière la fabuleuse série Veep donne vie à une œuvre dont le savant mélange de faits réels et d’imagination crédible sur cette période de terreur et de folie a été souligné par la critique. Et pour cela, il est aidé par une distribution d’acteurs 5 étoiles – rouges –, dont Steve Buscemi (Nikita Khrouchtchev), Jeffrey Tambor (Gueorgui Malenkov) et Simon Russell Beale (Lavrenti Beria). Leurs accents britanniques et américains, qu’ils conservent, sont d’ailleurs ici moins une anomalie qu’une évidence pour les voir incarner à leur meilleur des personnages pleins de rouerie.–Baptiste Barbe

2. Random Recipe
Que de bons mots pour le troisième album de Random Recipe, Distractions! Un son unique, rafraîchissant et accrocheur soutient des textes d’une rare puissance. Random Recipe peut réellement aspirer à conquérir la planète avec cet album plein de bonheur, aux saveurs afro-caribéennes, électros et hip-hop. 
Résoluement féministe, 
Distractions arrive d’ailleurs à un moment opportun et on l’accueille avec beaucoup d’enthousiasme.– Alexis Boulianne

3. Cheval de courses
L’auteure et illustratrice Aurore Petit, qui travaille souvent pour Le Monde, s’est amusée à dessiner certaines expressions bien connues en les prenant au pied de la lettre. Même si certaines références sont vraiment trop françaises (il est certains que les petits Québécois de six à neuf ans auxquels elle s’adresse ne comprendront pas tout), beaucoup font sourire : la barbe à papa (une fillette qui déguste la barbe de son père sur un bâton), le banc de poissons (des poissons assis sur un banc de parc) ou encore la nappe de pétrole (littéralement, une nappe en pétrole) par exemple. Simple et efficace. En librairie aux éditions Albin Michel.–Jessica Dostie

4. Des promesses, des promesses
Il nous a fallu moins d’une minute pour nous laisser émerveiller par la performance de Micheline Bernard dans Des promesses, des promesses. Seule sur scène, la comédienne nous émeut avec son interprétation honnête, passionnée et puissante de Miss Brodie et son discours intérieur. L’enseignante à l’âme déchirée par la religion et l’alcool se fera un devoir de protéger Rosie, une jeune Somalienne «possédée» d’horreurs du passé. Au Théâtre La Licorne jusqu’au 6 avril 2018.–Carine Touma

5. La crue
Le premier roman d’Ariane Bessette est fort réussi. Elle y explore un sujet trop souvent occulté: le deuil périnatal. Sa narratrice a vécu un tel drame le 29 décembre 1977, quand elle a accouché d’une petite fille déclarée morte à la naissance. Une trentaine d’années plus tard, elle cherche encore à savoir ce qui s’est passé exactement ce matin-là. Et si l’enfant lui avait été enlevé? C’est là qu’on prend toute la mesure de sa douleur, alors qu’on la suit dans son improbable quête. En librairie aux éditions Québec Amérique.–Jessica Dostie

6. Saturday 
Night Fever
Allez attraper la fièvre, vous ne le regretterez pas! La célèbre comédie musicale est de passage à Montréal et nous déride au point de nous faire aller le popotin. Dès les premières secondes, on attrape la fièvre du samedi soir, même si 
on n’est que jeudi. Le rythme effréné des chorégraphies nous coupe le souffle, mais pas celui des danseurs, qui nous tiennent constamment en haleine. 
DJ Monty, l’animateur, vole la vedette à Nico Archambault: il a réussi à faire lever une salle complète pour danser, et ce, plus d’une fois. Vous repartirez en connaissant la célèbre chorégraphie de John Travolta: Moulinette/Est-ce que je suis mince?/Je déneige/Madame, j’ai mal à mon genou! Au Théâtre Saint-Denis jusqu’au 1er avril.–Caroline Beaudoin

7. La naissance de Nos weekends Knowlton
Chouette initiative que celle de faire découvrir la culture qui fourmille dans la région du Lac-Brome lors d’une fin de semaine remplie de spectacles et d’activités. Produite par la fondation à but non lucratif 5inco Art en Mouvement, menée par le passionné directeur artistique Uriel Arreguin (les chorégraphies de Cheval-Serpent, c’est lui), la première édition de Nos weekends Knowlton sera faite d’ateliers de danse, de pique-niques, de concerts pour les enfants comme pour les grands… Jean-Philippe Dion, le naturel animateur de La vraie nature agit à titre de porte-parole de ce projet qui promet. 
Du 25 au 
27 mai.–Natalia Wysocka

Et on se désole pour…

Pacific Rim 2
Mélangez Transformers, Godzilla et Power Rangers et vous obtiendrez Rives du Pacifique: la révolte (Pacific Rim Uprising), le deuxième opus de la série du même titre. L’équivalent cinématographique du dubstep, le film, réalisé par Steven S. DeKnight, mais qu’on pourrait croire créé par Michael Bay, est une longue suite de scènes de destruction de villes et de combats d’extra-terrestres gargantuesques avec des robots géants. Le scénario, bâclé, comporte des dialogues d’une rare insipidité et de multiples placements de produits. Délice pour les yeux, cet enchevêtrement confus d’effets spéciaux n’a toutefois pas l’originalité du premier Pacific Rim, même si John Boyega vient en partie sauver la mise.– Alexis Boulianne

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