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Jessica Jones: entrevue avec Rachael Taylor

Marvel's Jessica Jones Photo: David Giesbrecht/Netflix

Rachael Taylor se fout bien de ceux qui n’aiment pas son personnage dans Jessica Jones.

La puissante deuxième saison de cette série de Netflix, diffusée ces dernières semaines, met en scène une amitié turbulente (et hors du commun) entre deux femmes. Rachael Taylor interprète Trish Walker, dont le personnage est la meilleure amie d’une superhéroïne alcoolique.

«Je ne pense pas qu’on se fasse de faveurs en mettant en scène une amitié parfaite, affirme l’actrice. C’est beaucoup plus intéressant de voir une relation pleine de rebondissements, même s’ils sont parfois plus tragiques.»

Métro a discuté avec l’actrice australienne, qui préfère interpréter un personnage auquel on peut s’identifier plutôt qu’un personnage que tout le monde va aimer.

La production de la deuxième saison de Jessica Jones est vraiment tombée à pic: c’était l’apogée du mouvement #MoiAussi et on parlait beaucoup d’inclusion.
Quand les histoires relatées par ces courageuses femmes ont commencé à sortir, Krysten Ritter [Jessica Jones], Carrie-Anne Moss [Jeri Hogarth] et moi-même nous écrivions des textos dans lesquels nous disions: «Oh wow!» Melissa [Rosenberg, créatrice et productrice de l’émission] a écrit la série il y a deux ans, alors je pense que ça en dit beaucoup sur le fait qu’elle est capable de parler de ce qui se passe dans le monde culturel de façon significative. Jessica Jones a toujours été fondée sur l’autonomisation et sur la bravoure des femmes. Je pense que Melissa a mis le doigt il y a deux ans sur ce qui se passe aujourd’hui.

Plusieurs ont couronné 
Jessica Jones comme 
la superhéroïne du 
mouvement #MoiAussi, 
et ça semble justifié…
On me demande souvent si j’étais une fan des BD avant la série. Quand j’étais enfant, je n’avais pas de personnage comme Jessica Jones à regarder à la télé. Je suis très, très fière de faire partie d’une émission qui met les femmes en avant, même si elles sont courageuses, compliquées, endommagées, blessées et désordonnées. Et en colère.

Les choses vont certainement mieux, même si ça prend du temps. On pense à Jessica Jones et à Black Panther, par exemple…
C’est important. Tout le monde doit pouvoir être représenté, doit pouvoir se voir à l’écran. Les histoires sur les femmes et sur la diversité doivent faire partie d’un environnement inclusif, parce que les récits que nous vivons en tant que personnes humaines sont très riches et tout à fait incroyables. Si ce ne sont que des gars qui racontent des histoires, eh bien, on passe à côté de toute la richesse et de la férocité que les récits féminins peuvent amener.

«J’aime vraiment le fait que tous les personnages féminins sont différents. On ne présente pas qu’une version d’une femme : elles ont toutes plusieurs facettes. L’émission montre l’espace qu’elles occupent, leur pouvoir et comment elles vivent avec les complications que ça entraîne.
C’est très important.» – Rachael Taylor, actrice, à propos
de la série Jessica Jones

L’émission met en lumière l’amitié entre Jessica et Trish. Les amitiés féminines sont très complexes et c’est rafraîchissant de le voir à l’écran…
C’est une des parties que je préfère. À plus d’un égard, je pense que c’est le cœur de Jessica Jones. On ne présente pas une version démonisée de l’amitié entre femmes. Leur relation est compliquée, 
désordonnée et teintée d’un esprit de compétition et de jalousie. C’est très, très réel.

Trish a la détente facile 
cette saison-ci. Y a-t-il eu des incidents sur le plateau?
 Krysten ne l’a pas eue facile…
J’ai amélioré ma forme physique pour la deuxième saison et c’était vraiment amusant. Je pense qu’une partie de mon entraînement a laissé des traces. Ç’a changé la manière dont je pense, comment je me tiens. J’ai la tête un peu plus haute.

Dans la dernière saison, Trish est extrêmement ambitieuse et veut elle aussi être perçue comme une héroïne. D’où vient ce changement de tempérament?
De l’extérieur, Trish semble tout avoir. Mais en vérité, c’est qu’elle veut être plus que ce qu’elle est. Elle déteste être vulnérable. Elle veut du pouvoir, elle veut prendre plus de place. [La deuxième saison] montre ce qu’elle est prête à faire pour obtenir ce qu’elle désire. Et elle n’est pas toujours attachante pendant cette quête, ce qui est cool. L’histoire devient plus excitante quand on arrête 
de vouloir rendre les personnages féminins sympathiques à tout prix.

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