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Scott Helman: La vieille âme d’un jeune musicien

Photo: Warner Music

On entend Scott Helman à la radio depuis plusieurs années déjà. En 2014, la très entraînante Bungalow séduisait tout le monde. En 2017, c’était la mignonne déclaration d’amour PDA qui jouait en boucle. Ces temps-ci, Kinda Complicated passe plusieurs fois par jour sur les ondes radio. Avec tous ces hits à son actif, difficile de croire que Scott n’a que 22 ans.

«Je me suis toujours senti plus vieux que mon âge. J’ai toujours travaillé avec des gens dans la trentaine, la quarantaine. J’ai 80 ans dans ma tête», affirme le chanteur, à qui on parle souvent de son (jeune) âge. «Je les laisse faire», répond-il.

Faut dire que le chanteur canadien a bien d’autres choses à faire que de parler de son âge. Il a passé les dernières années en tournée avec Walk Off the Earth, Ria Mae et maintenant Vance Joy, pour qui il assure la première partie en sol canadien. Une collaboration naturelle, puisque sa musique est souvent comparée à celle du populaire chanteur australien. En 2014, Scott avait d’ailleurs déjà fait une reprise de la chanson Riptide, qui avait accumulé des centaines de milliers de vues sur YouTube.

Comment est-ce qu’il trouve ça de faire la première partie de quelqu’un qu’il admire déjà? «C’est très cool.» On n’aurait pas pu dire mieux.

Ce qui est aussi très cool, c’est que son premier album, Hôtel de Ville, sorti en 2017, est inspiré de Montréal. Après avoir été longtemps sur la route, le chanteur originaire de Toronto avait le goût de se poser dans un endroit différent, une nouvelle ville qui lui permettrait de se retrouver, d’avoir un peu d’espace pour lui.

C’est alors qu’il s’est dirigé vers Montréal, où il a posé sa valise pour environ un mois afin de se ressourcer, mais pas que pour ça. «Faut dire qu’il y avait une fille que j’aimais bien ici…» avoue-t-il. Ah! «J‘ai emménagé sur l’avenue de l’Hôtel-de-Ville et c’est devenu le titre de mon album.» Montréal a donc une place bien particulière dans son cœur et dans sa musique, les deux étant intimement liés.

Son répertoire comporte beaucoup de chansons d’amour, qui sont, selon lui, «100% autobiographiques, en un sens». Il s’explique: «Je mets des émotions vraies dans mes chansons, déclare-t-il en donnant l’exemple de Bungalow, une chanson qui raconte un premier moment d’intimité entre de jeunes amoureux. Ce n’est pas vraiment arrivé comme ça, mais je ressentais quelque chose du genre quand je l’ai écrite et c’est pourquoi je dirais que c’est 100% autobiographique.»

«La musique m’aide à passer à travers tout dans la vie.» -Scott Helman

PDA, elle, est une histoire vraie. Lorsqu’on entend cette chanson super rythmée et d’un romantisme naïf très touchant, on ne se douterait jamais qu’elle est inspirée de sa jalousie. «Ma copine était venue me voir à Toronto et je n’avais pas eu le temps de lui dire au revoir avant qu’elle prenne son train. J’avais peur qu’elle tombe amoureuse de quelqu’un dans le train, qu’elle arrête de penser à moi. Après, je me suis trouvé tellement ridicule que je me suis dit que je devais écrire une chanson, un peu pour rire de moi.» Quand il l’a écrite, il était déjà de bien meilleure humeur. Fiou!

Scott Helman a pour mot d’ordre de rester honnête, authentique et fidèle à lui-même, tant en chansons que sur scène (ou en entrevue!). Est-ce que ce qui le garde les deux pieds sur terre, alors que sa carrière décolle rapidement, est justement le fait d’être authentique et fidèle à lui-même? «Peut-être bien. Certains laissent la célébrité leur monter à la tête parce qu’ils ne savent pas vraiment qui ils sont avant de s’embarquer là-dedans. Je suis moi-même, authentique, et je suis chanceux de l’avoir su avant de connaître la célébrité.»

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