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Amy Schumer sans filtre

Photo: Collaboration spéciale

Amy Schumer n’est pas timide quand vient le temps de donner son opinion et d’être franche. Proclamée nouvelle reine de la comédie, elle se montre sans filtre et irrévérencieuse.

Son humour caustique envahit le cinéma, la télévision et, surtout, les réseaux sociaux. L’actrice d’origine juive née à New York s’est taillé une place de choix dans l’industrie du divertissement.

En entrevue avec Métro, elle déclare que son humour est «honnête, naturel, brise les clichés et dit ce que d’autres ne peuvent dire». Nous lui avons parlé dans le cadre de la sortie de son plus récent film, I Feel Pretty (Moi, belle et jolie), disponible en DVD depuis cette semaine.

Avez-vous fait face à des difficultés personnelles en faisant I Feel Pretty?
Toutes les femmes ont tendance, lorsqu’elles se regardent dans le miroir, à se trouver des défauts. On voit rarement une image qu’on aime dans son reflet. Mon personnage, Renee, est une femme qui vit à New York et qui a de graves problèmes d’estime de soi. En rentrant dans son appartement, elle retire ses vêtements un par un devant un grand miroir. Ce qui lui reste, une fois qu’elle a enlevé son habit pastel à pois, est une paire de collants de lycra, une brassière et une mine déconfite. Elle se regarde en silence, misérablement. J’ai moi-même traversé plusieurs périodes d’insécurité, mais j’ai décidé d’embrasser mes formes, mes idées et ma douleur pour développer ma confiance en moi.

Est-ce que les filtres sont un outil qui nous permet de nous trouver belles?
Exactement! Je n’utilise jamais Photoshop ou des filtres, et j’évite tout genre de retouche lorsqu’il est question de mon corps. Oui, j’ai de la cellulite, beaucoup de courbes, des vergetures, mais c’est ainsi que je me sens bien.

Quel est votre meilleur rempart contre les critiques?
Des critiques disent que je fais des films pour me montrer laide, mais je me sens bien. Je veux que les autres femmes arrêtent de se soucier du regard des autres et développent leur propre force. Le pouvoir n’est pas dans l’apparence, mais dans l’état d’esprit.

«J’ai moi-même traversé plusieurs périodes d’insécurité, mais j’ai décidé d’embrasser mes formes, mes idées et ma douleur pour développer ma confiance en moi.» – Amy Schumer

Vous considérez-vous comme un modèle pour les femmes?
Nous vivons dans une société d’extrêmes. Les termes «féminisme», «féminazi» et «soumission» prennent de plus en plus d’importance. Je suis une femme qui utilise sa voix et qui, parfois, met les gens mal à l’aise. Plusieurs femmes préfèrent ne pas s’affirmer parce que les gens s’en prennent directement à leur apparence, et plusieurs ont peur de se faire insulter.

Aimez-vous la confrontation?
Ça dépend. (Rires) J’aime provoquer des réflexions par l’humour, tant chez les hommes que chez les femmes. Bien sûr, j’aime dénoncer les injustices et montrer du doigt des questions superficielles comme l’apparence physique. Il faut savoir confronter en laissant derrière soi cette petite voix qui nous souffle : «Tu ne peux pas.»

Croyez-vous être le visage de l’irrévérence dans les milieux du cinéma et de la télévision?
Pour plusieurs, irrévérence signifie manque de respect, mais je parle la plupart du temps de choses que beaucoup de gens veulent taire.

Diriez-vous que vous êtes la personne la plus sincère à Hollywood actuellement?
J’aime toucher à des sujets que beaucoup, beaucoup, de gens veulent garder tabous. Aussi, j’arrive à un moment où l’industrie s’ouvre et réalise qu’il faut abandonner les stéréotypes.

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