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Pier-Luc Funk: Humour et autres plaisirs

Pier-Luc Funk Photo: Josie Desmarais/Métro

Comédien, improvisateur et animateur reconnu, Pier-Luc Funk pourra ajouter à son CV déjà bien rempli le titre d’humoriste, le temps d’une soirée du moins. Vendredi, il sera à la barre de son tout premier gala Juste pour rire.

Après avoir touché au cinéma (1987, Un été sans point ni coup sûr), à la télé (Tactik, Mémoires vives, Le Chalet), à la radio (Le clan Macleod), le jeune homme de 24 ans trempera donc le gros orteil dans la piscine de l’humour scénique.

«Je le vois comme un défi, avance Pier-Luc le polyvalent. J’aime sortir de mes pantoufles, essayer des affaires que je n’ai jamais faites.»
En plus de son rôle d’animateur, il aura aussi la chance de dérider les spectateurs avec des numéros oscillant entre sketch et stand up plus classique.

«Tant qu’à faire un gala Juste pour rire, je vais faire l’expérience jusqu’au bout et essayer le stand up. Mon but est de rester moi-même, de parler de moi et de ce qui me passionne, d’intégrer les forces que j’ai dans mon métier de comédien», explique Pier-Luc Funk, qui promet également des numéros plus visuels rendant hommage à ses passions, le cinéma en premier lieu.

On vous connaît pour vos performances en impro ou dans des émissions à sketchs comme SNL Québec, mais moins dans une formule humoristique plus classique. Est-ce ce un univers dans lequel vous vous sentez bien?
Depuis secondaire 2, je fais de l’impro, des sketchs improvisés devant du monde, je m’amuse à les faire rire, à les toucher. Ça m’aide certainement. Mais le stand up demeure la chose la plus stressante que j’aie eu à faire de ma vie. Je trouve ça drôle d’être plus stressé à l’idée de présenter un numéro sur lequel j’ai travaillé pendant trois semaines, que de jouer un match d’impro où je n’ai aucune idée de ce que je vais faire devant le monde avant de sauter sur la patinoire. Mais mon background d’impro m’aide vraiment beaucoup. J’ai développé cet outil, de parler sur une scène devant public. Je n’arrive pas de nulle part par rapport à ça.

Est-ce que devenir humoriste vous a déjà traversé l’esprit?
J’ai toujours traîné avec des humoristes, à cause de l’improvisation. Ça fait longtemps que je m’intéresse à la comédie et aux trucs qui font rire le monde. On m’a souvent demandé si j’avais envie d’essayer la scène. Mais le métier d’humoriste demande du temps, particulièrement pour écrire. Ma carrière de comédien va très bien, c’est un milieu dans lequel je suis bien et c’est ça que je veux faire. Ce sont vraiment deux métiers différents, donc deux plaisirs différents.

Avez-vous hésité avant de vous associer à Juste pour rire?
Oui, totalement. La première chose que j’ai faite avant d’accepter a été de m’informer des suites de l’affaire Rozon. Tout le monde qui avait à être congédié a été congédié. Personne ne fait comme si ce n’était pas arrivé. Ils en parlent et admettent que c’est arrivé et que c’est complètement désolant. Ils ont promis de faire en sorte que ça ne se produise plus jamais. Les nouveaux dirigeants, Howie [Mandel], l’équipe de Juste pour rire, sont super sensibles à cette problématique. C’est vraiment un nouveau départ. Oui, c’était Gilbert Rozon la tête, mais si on enlève la tête, il reste quand même du bon monde. Je veux m’associer à des gens qui veulent avant tout faire de bons spectacles.

Votre participation est-elle un moyen de rajeunir l’image du festival?
Je ne sais pas si c’était le but en m’approchant, mais oui, j’attire un public jeune. Mais mon but n’est pas de faire un show pour les jeunes ou les vieux. Je veux avant tout faire un gala qui me ressemble et me fait triper.

Qui sont vos humoristes coup de cœur en ce moment?
J’adore Bo Burnam. Il a genre 21 ans [27 en fait] et il est déjà rendu à trois Netflix specials. Il est vraiment surprenant et casse le moule du stand up. J’aime aussi Kevin Hart pour son act out, la façon dont il joue différentes situations. Dave Chapelle aussi, pour sa nonchalance. Ce n’est vraiment pas moi; c’est sûr que je ne ferais jamais de stand up avec les mains dans les poches, mais j’aime vraiment ce qu’il fait.
Au Québec, Sam Breton est une ostie de machine! Je trouve incroyable le travail de Pierre-Yves Roy-Desmarais, un des mes bons amis. Et Mehdi Bousaidan, un Asperger de l’humour. Il fonctionne comme un ordi, Mehdi. Il comprend tellement les codes de l’humour, on dirait que dans sa tête tout se met en place comme dans La matrice. Mehdi, c’est l’élu, c’est Neo, c’est Keanu Reeves.

Plusieurs invités

Pour sa première expérience à l’animation d’un gala Juste pour rire, Pier-Luc Funk pourra compter sur plusieurs invités de marque.

Les Denis Drolet, Rosalie Vaillancourt, Yannick De Martino, Pierre-Yves Roy-Desmarais et Sèxe Illégal sont notamment au programme.

L’animatrice et comédienne Maripier Morin pourrait aussi faire une apparition…

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