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Tully: Nounou la nuit

Photo: Collaboration spéciale
Gregory Wakeman - Metro World News

On ne voit pas passer des films comme Tully tous les jours. Des films qui osent creuser dans les menus détails de la vie et qui les illuminent avec panache pour créer une œuvre poignante, divertissante, qui suscite la réflexion.

On ne doit pas le succès de Tully à une seule personne.

Son réalisateur Jason Reitman, la scénariste Diablo Cody, le directeur photo Eric Steelberg et les actrices Charlize Theron – qui joue la mère épuisée de trois enfants – et Mackenzie Davis – qui joue Tully, la nounou qui s’occupe desdits enfants la nuit – unissent leurs forces pour en faire un film percutant.

Métro s’est entretenu avec l’actrice canadienne Mackenzie Davis.

Qu’est-ce qui vous a attirée dans Tully?
Même avant de lire le scénario, je savais que l’occasion de travailler avec Jason, Charlize et Diablo était incroyable. Et puis le texte était tellement beau, honnête et cru, et le rôle de Tully était différent de tout ce que j’avais joué avant. Ça me semblait être un espace charmant à habiter pendant un mois, avec des gens que j’admire. Bref, il n’y avait vraiment rien que je n’aimais pas dans le projet.

Je n’ai pas d’enfants, mais ça paraît quand quelqu’un raconte une histoire authentique, une histoire qui n’a pas été racontée de cette manière-là avant. J’avais l’impression que c’était la première fois que je lisais quelque chose d’aussi cru sur une partie très normale de la vie. Une partie qui ne reçoit pas beaucoup d’attention.

Le film est épuisant à regarder!
Oh mon Dieu. En regardant les scènes de Charlize, je me disais: «C’est trop pour moi. Je ne peux pas avoir d’enfants.»

C’était comment, jouer le personnage de Tully?
Diablo Cody a créé des personnages très distincts pour le film. Quand j’ai lu le rôle de Tully, j’ai eu l’impression que je la connaissais déjà. Je comprenais ses relations avec les autres personnages. C’était immédiat.

J’ai eu à faire un peu de recherche sur l’endroit d’où elle vient, sur son histoire et sur les nounous de nuit, mais c’est tout. Une grande partie du rôle s’appuie sur ma relation avec Charlize, qui m’est venue de manière organique et qui était très amusante à explorer.

L’écriture de Diablo est unique, tous ses personnages sont complètement différents. Et c’est assez rare de nos jours…
C’est ce que je pense aussi. Je ne me suis jamais dit: «Mais qui est ce personnage? Comment est-ce que je vais l’interpréter? J’ai beaucoup de boulot devant moi.» Ça peut être amusant, mais on a parfois l’impression de devoir travailler à quelque chose qui devrait se trouver dans le scénario. C’était super de lire le rôle et de me dire: «Je sais exactement qui est cette personne. Je sais exactement comment je veux l’habiter.» Chaque personnage était unique. Et c’est très, très rare. On n’entend pas la voix de l’auteur dans tout le film. Chaque personnage a sa propre voix.

Jason Reitman a su adapter son approche cinématographique à ce scénario cru et honnête…
Jason a travaillé avec Diablo et Charlize pour deux autres films, et il y a toujours eu des atomes crochus entre ces trois-là. J’ai appris que Jason fait entièrement confiance à la distribution, qu’il nous laisse travailler. C’est un réalisateur très attentionné qui fait confiance au scénario, au film, à notre compréhension. Il nous laisse faire, et ça m’a beaucoup rassurée.

Que retenez-vous de votre expérience?
Qu’il est important de raconter des histoires dégueu, désordonnées, honnêtes. Ça fait en sorte que le film se rapproche des vraies expériences humaines. On présente ce qu’il se passe vraiment, au lieu de montrer une belle version, filtrée, de la vie. J’aime faire partie de ces films, j’aime voir ces films, j’aime parler de ces films. Ce rôle a comblé une envie que j’avais, et j’ai vraiment été heureuse de faire partie de Tully.

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