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Cette semaine, Métro craque pour The Fourth Estate, RU, Les villes de papier…

Photo: Showtime

Cette semaine, Métro craque pour The Fourth Estate, RU, Les villes de papier, L’ultime voyage, La saga des trois petits pois, Bad Lip Reading, La meute.

1. The Fourth Estate
Est-ce un thriller? Un épisode de House of Cards? Non, c’est une série documentaire, mais c’est tout comme. On en connaît déjà trop bien le sujet, qui couvre les moments marquants de la première année au pouvoir de Donald Trump. Mais considérés selon la perspective des journalistes du New York Times, dont son équipe de correspondants à Washington, l’évolution de l’enquête sur l’ingérence russe, le congédiement du directeur du FBI James Comey et les manifestations racistes de Charlottesville, notamment, prennent un tout autre sens. Superbement réalisée, la série de quatre épisodes accompagne non seulement les reporters sur le terrain (où, plus souvent qu’autrement, ils doivent rester de marbre face aux insultes dont ils sont la cible), mais aussi dans leur vie personnelle, profondément affectée par ce quotidien hors du commun. Vivement une deuxième saison. Marie-Lise Rousseau

2. RU
RU, c’est pour «réappropriation urbaine». RU, ça se passe dans la rue, plus précisément sur l’avenue du Mont-Royal, en pleine foire commerciale. Parmi les manifestations culturelles de cet événement qui se tient jusqu’à dimanche, le Psychozoo a piqué notre curiosité. Cette installation au thème animalier conçue par une quinzaine d’artistes vise à «détourner les codes et les références du parc zoolo-gique». Des performances musicales font également partie de la programmation de RU, dont une des Hay Babies, à ne pas manquer ce soir.  Marie-Lise Rousseau

3. Les villes de papier
Le plus récent roman de Dominique Fortier nous offre une incursion dans l’univers singulier d’Emily Dickinson. Habituée à plonger dans une histoire en se servant de son imagination pour boucher les trous (pensez à Du bon usage des étoiles ou à Au péril de la mer), l’auteure montréalaise signe encore ici un texte intimiste tout en finesse. Sa prose limpide rejoint ainsi les mots d’une poétesse aujourd’hui considérée parmi les plus importantes du XIXe siècle. Après avoir refermé le
livre, on n’a qu’une seule envie : sauter dans la voiture et rouler jusqu’à Homestead, la maison familiale des Dickinson située à Amherst, au Massachusetts, aujourd’hui transformée un musée. Aux éditions Alto.
Jessica Dostie

4. L’ultime voyage
Ce road movie raconte l’histoire d’un juif argentin qui, se sachant proche de la mort, décide d’effectuer un dernier voyage en Pologne pour renouer avec celui qui lui a sauvé la vie à sa sortie d’Auschwitz. Déprimant, vous dites? Au contraire. La performance de Miguel Ángel Solá en octogénaire à la fois bourru et charmant insuffle au film une bonne dose d’humour et de légèreté. Même si le film ne réinvente pas la roue, c’est avec plaisir qu’on entreprend cet Ultime voyage sous la direction efficace du réalisateur Pablo Solarz. Présentement en salle. – Benoit Valois-Nadeau

5. La saga des trois petits pois
«Il était une fois trois pois qui habitaient au sous-sol d’une gousse…» Ainsi commence un amusant récit mettant en vedette Réal (le pois poète), Jean-Jacques (le pois aventurier) et Donald (le pois humoriste). Du 18e plan du 6e rang jusqu’au comptoir des produits surgelés, en passant par la récolteuse, le camion benne et l’usine de transformation, l’auteure Pierrette Dubé et l’illustrateur Yves Dumont expliquent très simplement – mais aussi avec beaucoup d’humour – toutes les étapes de la transformation des légumes.
À la maison, c’est devenu un classique! Aux éditions
La courte échelle. – Jessica Dostie

6. Bad Lip Reading
Depuis 2011, le mystérieux créateur (il n’a jamais voulu révéler son identité) de cette chaîne YouTube nous fait mourir de rire avec ses doublages loufoques de films et de séries à succès. À l’occasion, Bad Lip Reading fait aussi dans la satire politique, comme dans sa plus récente vidéo, qui met en scène la «sympathique» porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders. Visiblement excédée, elle commence sa conférence de presse en annonçant aux journalistes qu’elle a besoin d’un verre (avec un patron comme Donald Trump, on la comprend) avant d’être bombardée de questions plus stupides les unes que les autres («Comment déterminer si mon labrador est un mâle ou une femelle?») et de distribuer les insultes les plus vaches. Un autre bijou d’humour absurde.  Benoit Valois-Nadeau

7. La meute
Catherine-Anne Toupin réussit un double tour de force – d’écriture et d’interprétation – dans cette pièce audacieuse et terriblement pertinente. D’abord en construisant un récit des plus habiles, qui nous tient en haleine comme un suspense tout en nous faisant rire aux éclats, dans lequel une forme de violence banalisée est confrontée à la réalité. Puis, en interprétant Sophie, une femme déroutée par la perte inattendue de son emploi, qui se rend dans un gîte loin de chez elle où elle développe de drôles de liens avec ses hôtes. Jusqu’au 1er septembre au théâtre La Licorne. Des supplémentaires seront annoncées pour prochaine saison.  Marie-Lise Rousseau

Et on se désole pour

L’abus de signes diacritiques
Rien ne freine les bonzes du marketing dans leur volonté d’être dans le vent. Platø pour votre beau cøndø ou zülü votre bon ÿoùgürt. Comme trop de sauce sur la poutine, la présence indésirable de signes diacritiques dans l’espace visuel tue le produit en bouche, surtout quand on sait articuler. Qui voudrait réellement vivre dans un kundeu? Difficile à concevoir et par conséquent à énoncer clairement. Peut-être est-ce parce que les publicitaires sont nostalgiques depuis que l’Académie française a décidé de réduire les signes diacritiques dans notre langue, il y a plus de 25 ans? On ne le sait pas, mais on espère qu’ils mettront leur nostalgie de côté rapidement.  Dømïnïque Cãmbrøn-GøùlEt

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