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The xx fait dans la qualité

Photo: Collaboration spéciale

The xx présente le vidéoclip de la chanson Chained.

Les meilleurs clips n’ont pas besoin de budget démesurés ou d’effets spéciaux spectaculaires pour séduire. Un concept simple, bien exécuté, capable de renforcer l’ambiance suggérée par la chanson, charrie souvent plus d’émotions qu’un court métrage ambitieux. C’est exactement ce que prouve Chained, le plus récent extrait de Coexist, l’excellent deuxième album de la formation britannique The xx.

Le clip a été réalisé par le collectif Young Replicant dans le cadre du Creators Project. Fruit de la collaboration entre Intel et le magazine Vice, le CP se décrit comme «une initiative artistique et technologique globale qui vise à soutenir les artistes, musiciens et cinéastes utilisant les nouvelles technologies pour repousser les limites de l’art». Jusqu’à maintenant, j’ai été agréablement surpris par la qualité et la diversité des projets émanant de ce collectif d’artistes, qui œuvre tant dans le documentaire et la vidéo d’art que dans le clip.

Chained fait honneur aux standards de qualité du CP et reçoit cette semaine la mention Buzzclip. Filmée dans une immense piscine extérieure (avec quelques plans tournés en pleine mer), la vidéo s’inspire d’un concept présenté au réalisateur par les trois membres du groupe, Oliver Sim, Romy Madley Croft et Jamie Smith.

Afin de retranscrire la sensation d’apesanteur, mais aussi l’étouffement qui peut faire suffoquer bien des couples d’amoureux, le groupe voulait à tout prix tourner dans l’eau. Alternant les images tournées en temps réel et les ralentis, utilisant l’effet de réfraction de la lumière dans l’eau, le réalisateur arrive à créer un effet de flottement en employant à fond les propriétés de l’environnement aquatique. Il en résulte une séquence d’images qui semblent tirées d’un rêve et qui collent parfaitement à l’ambiance feutrée de la chanson.

Ode à Vénus
À la grande joie de tous les amateurs de rock sale, Fred Fortin, alias le Bleuet électrique, vient de ressusciter son projet Gros Mené. Avec Agnus Dei, son deuxième album, le groupe vient à nouveau se prosterner devant l’autel du rock, entonnant des prières assez bruyantes pour réveiller les morts.

Si la chanson Vénus raconte l’histoire d’une prostituée capable de répondre aux désirs les plus fous des hommes, le réalisateur David Valiquette a décidé de mettre en scène un escadron d’amazones qu’on ne peut visiblement pas acheter. Des filles artistes qui, à partir de la célébrissime Vénus de Boticelli, créeront des œuvres sérigraphiées qu’elles iront tapisser sur les murs du centre-ville.

Filmé à la manière d’un documentaire, le clip nous montre d’abord les artistes dans leur atelier, affairées à transformer un des symboles les plus universels de la féminité. La vénérable Vénus n’en finit plus de renaître, apparaissant sur le papier en version barbouillée, moustachue, habillée, poilue ou sado-maso. Une fois satisfaites de leur travail, nos guérilleras urbaines descendent dans la rue pour s’attaquer au mobilier urbain en tapissant la ville de leurs œuvres.

Malgré le caractère illégal de cet affichage sauvage, les filles commettent leurs actes de vandalisme artistique avec un tel bonheur qu’on ne peut que se ranger de leur bord et souhaiter que toute la ville soit envahie par d’aussi sympathiques vandales.

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