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Cette semaine Métro craque pour Virginie Fortin, Lonely Planet, Éric Dupont…

Photo: Eric Myre/Collaboration spéciale

Cette semaine, Métro craque pour Virginie Fortin, Lonely Planet, Éric Dupont, John King, Simon Boulerice, Of Fathers and Sons et Edmond.

1. Du bruit dans le cosmos
Ce n’est pas à un spectacle d’humour conventionnel que nous convie Virginie Fortin. Certes, elle fait deux ou trois jokes de caca, mais c’est d’abord une réflexion existentielle et anticapitaliste, résolument engagée, que la jeune humoriste livre dans son premier one-woman-show. Ce qui ne nous empêche absolument pas de rire un bon coup, grâce à sa plume intelligente, sa sensibilité et son grand sens de l’autodérision. Sur scène, Virginie Fortin questionne notre manque de fascination pour l’espace et notre rapport malsain à l’argent. Elle confie aussi sa honte d’avoir fait en début de carrière une blague sur un sans-abri, ainsi que celle où elle raconte avoir trop de camisoles (22, précisément). Entre son théorème du «cool» (tout à fait à point) et sa fabulation au sujet d’un régime «féminazi», on ne s’ennuie pas une seconde au cours de cette expérience audacieuse, rafraîchissante et pertinente. Marie-Lise Rousseau

2. Street Art : Un tour du monde en 140 spots et 42 villes
Le recueil sur l’art de rue de Lonely Planet est enfin disponible en français. Le livre Street Art : Un tour du monde en 140 spots et 42 villes propose de faire un tour du monde artistique et coloré en visitant des villes où les graffitis sont des œuvres d’art. On passe par São Paulo, New York, Berlin, Istanbul et, bien sûr, Montréal. Un livre à consulter avant de partir en voyage pour s’inspirer, préparer son itinéraire et… prendre des photos #instaready un coup sur place! Virginie Landry

3. La route du lilas
Après six ans de silence, le talentueux auteur Éric Dupont revient avec une ode au lilas réunissant cinq histoires en une. Des femmes comme Pia, une Brésilienne dont la route croise celle d’une Québécoise nommée Thérèse dans le Paris des années 1960, leurs filles, Simone et Rosa, et Léopoldine d’Autriche, qui fut impératrice du Brésil au XIXe siècle. Comme des poupées russes, tous ces récits s’emboîtent pour former un tout cohérent, puissant, exaltant. Petit scoop : des sources bien informées nous ont appris qu’une adaptation cinématographique de La fiancée américaine, son précédent roman, pourrait voir le jour si les astres s’alignent. 
On croise les doigts! Aux éditions Marchand de feuilles.Jessica Dostie

4. John King
Avec leurs plateaux à 
5 panélistes (minimum) et leurs «Breaking News» toutes les 10 minutes, les chaînes américaines savent donner un show les soirs d’élections. Mais il y en a seulement un qui ressort du lot tous les deux ans : le journaliste de CNN John King qui, avec son «écran magique», est capable de nous captiver – grâce à une connaissance hallucinante de tous les résultats passés – pour le district du Montana qui fera toute la différence dans la course sénatoriale de l’État. Comme le dit son collègue Chris Cuomo : «J’ai l’impression que ma tête va exploser tellement vous sortez de données en quelques secondes!» Un autre (mi)-mandat de réussi, John! 
Baptiste Barbe

5. Le pelleteur 
de nuages
Ce récit plein d’empathie signé Simon Boulerice a été inspiré par un enfant atteint de vitiligo qu’il a rencontré. «Toi qui cachais tes mains, toi qui ne devrais jamais avoir honte de ça, ce livre est pour toi», écrit-il d’ailleurs. C’est l’histoire d’Elliott, un jeune garçon rêveur et poète à ses heures, qui doit apprendre à vivre avec «ses mains qui ne cessent de se décolorer». L’auteur ne se contente pas d’aborder la question de la différence, il brise aussi quelques préjugés au passage, par exemple en présentant un papa jardinier et une maman mécanicienne. Aux éditions La courte échelle. Jessica Dostie

6. Of Fathers and Sons
«Papa, j’ai tranché la gorge de l’oiseau, comme tu as fait avec l’homme», dit tout excité le jeune Oussama (nommé en hommage au célèbre terroriste) à son père. En devenant le témoin privilégié du quotidien d’une famille syrienne prodjihadiste, le cinéaste Talal Derki a tourné un documentaire déroutant à bien des égards. Papa, qui milite pour un «califat juste», transmet son fanatisme religieux à ses fils, qui absorbent tout comme des éponges. Ainsi, ceux-ci s’amusent à lancer des roches sur des fillettes qui sortent de l’école et à fabriquer des bombes artisanales, comme s’il s’agissait d’un jeu. Ils rigolent moins au camp d’entraînement militaire, où ils réalisent l’avenir qui les attend. Dans cet environnement violent, une tendresse troublante émane néanmoins de cette famille. Ce vendredi à 20 h 30 au Cinéplex Odéon du Quartier Latin et samedi à 21 h au Cinéma du Musée dans le cadre des RIDM. Marie-Lise Rousseau

7. Edmond
Adapté de la pièce de théâtre du même titre, Edmond raconte la création rocambolesque de Cyrano de Bergerac en 1897. Laissant de côté la véracité historique, le réalisateur Alexis Michalik a réussi l’exploit de créer un film extrêmement rythmé et divertissant, qui rend aussi justice au texte immortel d’Edmond Rostand. Un bel exemple de cinéma grand public de qualité porté par une distribution impeccable. On retiendra notamment la performance d’Olivier Gourmet, délicieux en Constant Coquelin, premier interprète de Cyrano. Film de clôture du festival Cinémania, Edmond sera projeté dimanche au Cinéma Impérial. Il sortira en salle au Québec le 
8 février.Benoit Valois-Nadeau

Et on se désole pour

La liberté de presse
On a vécu un autre moment surréaliste de la présidence de Donald Trump cette semaine, alors que le réputé journaliste de CNN Jim Acosta a perdu son accès à la Maison-Blanche après un échangé acerbe avec le président. En pleine conférence de presse, une (pauvre) stagiaire est venue retirer des mains le micro du très insistant Acosta après une question que le président n’avait pas prisée. L’administration Trump a justifié l’exclusion du journaliste en disant qu’il avait touché «une jeune femme qui tentait seulement de faire son travail». C’est non seulement un mensonge éhonté, mais aussi un dangereux précédent pour la liberté de presse aux États-Unis. Ça, c’est wrong, Donald, très wrong. Benoit Valois-Nadeau

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