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Ma vie réelle, le dernier documentaire de Magnus Isacsson

Dans Ma vie réelle, Magnus Isacsson suit quatre adolescents de Montréal-Nord qui rêvent de hip-hop. Photo: les films du 3 mars

Ultime documentaire du regretté Magnus Isacsson, Ma vie réelle s’intéresse aux parcours tumultueux et aux désirs de hip-hop de quatre adolescents et jeunes hommes de Montréal-Nord. Regard sur ce microcosme en compagnie de leur ami, professeur de musique et animateur communautaire Don Karnage.

On sent dans le film que le hip-hop ne sert pas seulement d’exutoire pour ces gens-là…
C’est la bonne place pour se vider le cœur. Mais une fois qu’ils ont fait ce contact-là, ils ont déjà une flamme qui est allumée, et moi, j’essaye d’en faire un feu de forêt. Parce que la musique, une fois qu’on aime ça, une fois que ça devient une passion, ça peut consommer tellement de temps et demander tellement de discipline. Le jeune vient apprendre la tolérance, la confiance en soi…

Les clichés sur Montréal-Nord sont tenaces. Qu’on pense à la pauvreté, à la violence, à la toxicomanie. Pourtant, il y a cette image saisissante de garçons qui jouent à Mario Kart…
Oui. Parfois, ils font de mauvais choix. Néanmoins, ce sont nos jeunes. Ils vivent ça comme ça. Il va falloir qu’on trouve un moyen de les intégrer ou de les aider à s’intégrer.

Malgré la dureté et la noirceur, on sent que l’espoir est toujours là…
C’est pour ça que je considère que le documentaire est vraiment important. C’est une vraie image. Maintenant, ce qu’on dit par rapport à la violence… Oui, il y a de la pauvreté, de l’exclusion. Comme partout ailleurs. Mais les gens arrivent à faire avec et il y en a beaucoup qui s’en sortent.

Qu’est-ce que vous retenez de Magnus Isacsson?
Je retiens sa disponibilité, son effacement. La facilité qu’il avait à tourner. Écoute, on parle d’un monsieur d’âge avancé, québéco-suédois, qui arrive à placer une caméra dans la chambre d’un jeune en difficulté à Montréal-Nord, avant même qu’il se lève. Mais comment il a fait? On voit les jeunes à l’écran et on a l’impression qu’ils sont nus.

Vous savez ce que les jeunes ont pensé du documentaire?
Ceux qui ont joué dans le film sont contents de se voir à l’écran et ils sont contents de l’intérêt qu’on leur porte. Ils se sentent superstars, mais ils n’agissent pas pour autant en superstars.

Ma vie réelle
En salle vendredi

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