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Eric Morin est «survivaliste»

Eric Morin Photo: Daphné Caron/Urbania

Son entre­prise, survie-urbai­ne.ca, offre des conseils pour se préparer à toute catastrophe. Comme une fin du monde est vite arrivée, on n’a pas pris de chance : on a demandé ses trucs à Eric Morin.

De quel danger devrions-nous nous prémunir?
Il y a plusieurs menaces : des explosions de produits chimiques comme on en a vu au Québec récemment, des pandémies, des inondations, des tremblements de terre : si les ponts s’effondrent, avez-vous pensé à comment vous alliez sortir de Montréal? Notre talon d’Achille, au Québec, c’est que l’électricité vient de loin. S’il n’y a pas d’électricité, votre carte de guichet ne fonctionnera pas et il deviendra difficile de vous procurer des biens de première nécessité.

Que devrait-on avoir en réserve?
Il y a cinq éléments de base pour assurer sa survie et un minimum de confort : la nourriture, l’eau, l’électricité, l’hygiène et la santé. Ça vous prend donc des réserves de nourriture sous différentes formes, un système de filtration d’eau, une génératrice, des produits hygiéniques et des médicaments, surtout si vous souffrez d’une maladie.

Vous, avez-vous tout ça?
Oui. Chez moi, on est bons pour quatre mois. C’est sûr qu’en disant ça, je m’expose à ce que les gens viennent frapper à ma porte s’il y a une catastrophe, mais j’ai mes réserves. S’il y a un cataclysme, il y a pas mal de chance que tu te retrouves tout seul.

Comment ça?
En situation de survie, c’est chacun pour soi. On l’a vu à New York : quand l’ouragan Sandy est passé, les gens faisaient la file 6 heures pour acheter un bidon d’essence à 15 $ et le vendaient 150 $ dès qu’ils avaient mis la main dessus.

Comment les gens réagissent-ils quand vous leur parlez de ça?
On passe pour un fou quand on dit qu’on est «survivaliste», mais on s’en reparlera en cas de catastrophe. Moi, j’aime mieux prévoir le pire et dormir sur mes deux oreilles. Les gens sont insouciants : ils ont l’habitude d’être en mode réaction, mais en cas de crise, le nombre de solutions est limité.

Croyez-vous que la fin du monde arrivera le 21 décembre?
J’ai beaucoup plus peur de la bêtise humaine; le Moyen-Orient est sur le bord de l’explosion et l’économie américaine s’effondre. Le 21 décembre, j’irai travailler comme d’habitude, et s’il se passe quelque chose, on avisera.

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