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Le lock-out de la LNH profite à Astral Media

MONTRÉAL – Le lock-out de la Ligue nationale de hockey n’a pas déplu à tout le monde: les canaux de télévision spécialisés d’Astral Media (TSX:ACM.A) en ont profité cet automne.

Au cours du trimestre qui a pris fin le 30 novembre, les parts de marché des canaux d’Astral — Canal Vie, Canal D, Musique Plus, Ztélé, Historia et Vrak TV, entre autres — ont bondi de 13 pour cent dans la catégorie clé des téléspectateurs âgés de 25 à 54 ans.

Cette situation exceptionnelle s’explique principalement par le recul du Réseau des sports (RDS), qui appartient à Bell (TSX:BCE), et de TVA Sports, propriété de Québecor Média, que des téléspectateurs et annonceurs ont désertés.

«Le lock-out nous a un peu aidés, mais ça n’a pas représenté un changement spectaculaire pour nous», a néanmoins tenu à nuancer Ian Greenberg, grand patron d’Astral, au cours d’une téléconférence avec les analystes financiers, jeudi.

Il reste que les revenus publicitaires des chaînes de télévision d’Astral ont augmenté de quatre pour cent durant le trimestre alors que la croissance a été nulle pendant la même période dans l’ensemble du marché du Québec et de l’Ontario.

Cette conjoncture favorable a contribué à faire croître de cinq pour cent le bénéfice d’exploitation trimestriel du secteur télévision d’Astral, lequel a atteint 61,3 millions $.

L’impact s’est aussi fait sentir sur les profits nets de l’entreprise montréalaise, qui se sont établis à 59,1 millions $ (1,04 $ par action) au premier trimestre de l’exercice, en hausse de six pour cent par rapport aux 55,8 millions $ (1 $ par action) dégagés pendant la même période de l’an dernier, et ce, malgré les frais de 660 000 $ liés au projet d’acquisition d’Astral par Bell.

Le chiffre d’affaires a atteint 274,5 millions $, en hausse d’un pour cent.

Ces résultats, conformes aux prévisions des analystes, ont fait de ce trimestre «le plus rentable de l’histoire» d’Astral, s’est félicité M. Greenberg.

Bell-Astral

Bell propose d’acheter Astral pour 3,38 milliards $. L’automne dernier, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a rejeté le projet de transaction en raison notamment du poids important qu’aurait Bell dans le paysage médiatique canadien-anglais après l’absorption des canaux de télévision et des stations de radio d’Astral.

En novembre, Bell a déposé une version modifiée de son offre d’achat au CRTC, mais celle-ci n’a pas encore été rendue publique. Elle devrait l’être le mois prochain. Plusieurs observateurs s’attendent à ce que Bell s’engage, dans sa nouvelle proposition, à se départir de plusieurs stations de radio — et peut-être de quelques canaux spécialisés de télévision.

Le CRTC doit tenir des audiences publiques sur le projet modifié ce printemps. Plusieurs intervenants, dont Québecor, s’étaient opposés à la première version de la transaction.

Au premier trimestre, les revenus des stations de radio d’Astral ont progressé d’un pour cent pour atteindre 88,8 millions $ alors que le bénéfice d’exploitation du secteur s’est établi à 27,8 millions $, en hausse d’un pour cent également.

Du côté de l’affichage extérieur, les revenus ont augmenté de deux pour cent pour se chiffrer à 29,9 millions $ tandis que le bénéfice d’exploitation a été de 11,9 millions $, en hausse d’un pour cent.

Astral versera le 1er février un dividende de 50 cents par action aux actionnaires inscrits le 15 janvier.

L’action d’Astral a clôturé à 47,21 $ jeudi, en hausse de 0,7 pour cent, à la Bourse de Toronto.

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