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Radio Radio rend l’allaitement glamour

Photo: YouTube

Le trio présente le vidéoclip de Comment ça va? On s’est beaucoup moqué, il y a quelques mois, de la campagne de pub encourageant l’allaitement mettant en vedette Mahée Paiement. Les opposants ont fait remarquer qu’il n’y avait rien de bien glamour à s’adonner à quelque chose d’aussi naturel que l’allaitement, et que l’image d’une grande fille aux airs de mannequin donnant le sein en robe de soirée était à des années-lumière de la réalité de la plupart des mamans.

Mais n’allez pas croire que les opposants aient prouvé hors de tout doute qu’on ne peut être glamour en allaitant. D’ailleurs, Comment ça va? prouver le plus récent clip de la formation Radio Radio tend à prouver le contraire! Réalisé par Mat Cyr, la vidéo semble d’abord assez classique : les gars de Radio Radio interprètent leur chanson au beau milieu d’un party branché ayant lieu dans un loft. On y danse, on y boit, on y fume et on y mange de l’aspic (?) sous un éclairage multicolore digne d’une boîte de nuit.

Mais lorsqu’on y regarde de plus près, on constate que quelques personnages ne sont pas à leur place; ou, pour être précis, plusieurs personnages qui ne devraient pas s’y trouver déambulent dans cette scène avec un naturel désarmant. On rencontre d’abord des mères donnant nonchalamment le sein à leurs poupons et quelques enfants plus âgés se démenant sur la piste de danse.

Personne ne semble s’en formaliser : les gars de Radio Radio chantent, leurs amis fument un narguilé, avalent des shooters et s’embrassent sous la douche comme si les enfants n’étaient pas présents. Jusqu’à la fin, un léger malaise persiste, mais devant l’enthousiasme de toutes ces familles, on finit par se laisser aller nous aussi.

Réflexion peu commune
La musique électronique est tellement présente et variée par les temps qui courent qu’on a maintenant tendance à la regrouper sous le terme parapluie de EDM, pour Electronic Dance Music. Un terme assez vague pour y inclure tant des œuvres ultra expérimentales que des grands succès pop, mais évidemment pas assez précis pour déterminer le son d’un artiste.

L’Américain Robert DeLong est de ceux qu’on ne peut catégoriser facilement. Originaire de Seattle, mais installé à Los Angeles, il a été influencé par la scène indie de sa ville natale, mais aussi par des pionniers de l’électro d’avant-garde comme Boards of Canada. Sa musique emprunte donc au rock alternatif (tiens, un autre terme vague…), mais aussi à la house music et même au dubstep.

Dans le clip de Global Concepts (qui, sous son titre pompeux, propose une réflexion existentielle peu commune dans ce genre musical), il montre clairement la variété de ses influences. On l’aperçoit d’abord derrière un attirail de machines qui sont les outils de base de tout musicien électronique : séquenceurs, échantillonneurs et autres boîtes à rythme, placés au milieu d’un entrepôt décoré de néons et de diverses structures métalliques. Mais à plusieurs reprises, DeLong s’éloigne de ses machines pour s’asseoir derrière une bonne vieille batterie, assurant un lien entre les mondes analogique et numérique. Autour de lui, quelques fêtards répondent à l’une des grandes questions posées par la chanson : «Ai-je laissé ma vie au hasard ou ai-je réussi à vous faire danser?»

Nicolas Tittley est collaborateur à StarMag
Du lundi au jeudi à 18 h et à 23 h à MusiMax

Comment ça va? de Radio Radio

Global Concepts de Robert DeLong

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