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Lady Gaga plein gaz

Photo: CDH/PGUS

Dans un de ses plus grands succès, Lady Gaga chante qu’elle est Born this Way, «née comme ça». Et dans ses discours, elle rappelle qu’elle est faite pour ça. «Ça» étant la scène, qu’elle occupe dans ses moindres recoins et de toutes les façons possible et imaginables. Comme lundi soir au Centre Bell.

Elle a fait son entrée, un brin tardive, sur le dos d’un cheval mécanique porté par des danseurs, et l’illusion était parfaite. Elle a fait mine d’accoucher, elle est sortie d’une coquille géante avant Bad Romance, elle a fait le tour de la scène sur un tapis roulant, sans bouger ou presque. Elle a changé de costumes sans arrêt, elle s’est adressée aux 13 649 petits monstres qui sont venus la voir presque après chaque morceau, elle a dansé partout et elle a dit «Montréal», «Je vous aime» et «Bonsoir Québec» plein de fois… Bref, Lady Gaga a donné à ses fidèles ce que ses fidèles voulaient.

Le truc avec la star américaine, Stefani Germanotta de son vrai nom, c’est qu’elle parvient à créer un engouement, une communauté, un sentiment d’appartenance. Dans son décor de château gigantesque illuminé de mauve, elle a grimpé dans les racoins, s’est roulée par terre, a mimé toutes sortes d’actes osés, sans jamais perdre le contact avec son public. Et quand ce dernier ne dansait pas ou ne criait pas assez à son goût, elle le rappelait gentiment à l’ordre. «Ce n’est pas un enterrement, Montréal! Allez! Les mains dans les airs!» a-t-elle décrété durant Judas.

Tout au long de la soirée, le spectacle était organisé autour d’un fil conducteur romancé. La diva a d’ailleurs expliqué : «Je ne suis ni une humaine, ni une créature de votre gouvernement, Montréal! Mais si on vous demande qui est Lady Gaga, je veux que vous répondiez que je suis… VOUS! Nous partageons les mêmes rêves, nous partageons le même futur et nous partageons le même pouvoir de réussir. […] Parce que je suis née comme ça!»

Tout en exécutant moult chorégraphies, elle a enchaîné ses tubes : Born This Way, Just Dance… Elle a également livré a capela la chanson thème du classique de Bob Fosse, Cabaret, «Willkommen, bienvenue, welcome», avant de souligner qu’il y a deux ans, elle sortait l’album Born This Way. Puis, elle a souligné, avec de l’émotion dans la voix, qu’il y a cinq ans encore, elle était serveuse à New York. Mais, mais, que même là, elle savait déjà qu’en elle, il y avait une star. «Merci de dépenser de l’argent pour venir me voir!» a-t-elle lancé.

À ceux qui travaillaient le lendemain, elle a conseillé «de s’acheter un autre verre et de s’allumer une autre clope», parce qu’il lui restait encore deux heures de show à donner. «J’espère que vous aurez le plus grand lendemain de veille demain matin!» a-t-elle rigolé avec de se lancer dans Telephone. Un titre durant lequel, tantôt elle chantait, tantôt elle laissait les chœurs le faire à sa place.

Seul souci de la soirée, du moins de là où nous nous trouvions, le son était tellement plus fort que d’habitude que ça pouvait en devenir agressant. Mais bon, ça devait probablement être pour en mettre plein les yeux et plein les oreilles.

Au moment de mettre sous presse, la star avait fait un tour de moto sexy avec une autre conductrice, et, une fois de plus, elle avait pris le temps de s’adresser à ses amis du public. «Quand j’ai commencé, tout le monde se demandait, c’est qui cette Lady Gaga, avec ses drôles de cheveux, et ses drôles de costumes, et sa drôle d’habitude de montrer toujours ses fesses! […] Eh bien, au moins, vous savez quoi? Au moins, moi, je sais qui je suis!»

Lady GaGa Born This Way Tour Lonod 8th September 2012

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