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Le scribe devenu Astérix

Photo: Les films Séville

Édouard Baer endosse le pantalon rouge et la moustache blonde du célèbre gaulois dans la quatrième aventure des héros d’Uderzo et Goscinny, Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté.

Du petit rôle d’Otis dans le film d’Alain Chabat à celui d’Astérix chez Laurent Tirard, vous avez eu une belle promotion, non?
J’ai gravi l’échelle sociale de façon hallucinante. Mais c’est évidemment une méritocratie. Il a fallu travailler, m’accrocher… et surtout être sacrément lèche-cul avec le réalisateur Laurent Tirard! Plus sérieusement, depuis Mensonges et trahisons, j’ai la chance que Laurent me considère comme son double au cinéma, un peu comme Fellini avec Mastroianni.

Qu’aimiez-vous dans le scénario de cette nouvelle adaptation?
Comme Chabat à l’époque, Laurent a fait «son» Astérix, a «trahi» la BD dans le bon sens du terme, l’a modernisée. Cet Astérix, c’est à la fois autre chose et totalement ça! La preuve : Uderzo a beaucoup aimé.

Avez-vous pensé à Christian Clavier et à Clovis Cornillac, vos prédécesseurs, quand vous avez incarné Astérix?
J’aurais effectivement pu être tenté de les copier, mais nous avons un tempo trop différent. Je serais incapable de jouer comme eux, et inversement. Et Laurent a adapté le personnage pour moi : cet Astérix me correspond vraiment.

Parlez-nous de votre moitié dans le film : Gérard Depardieu, alias Obélix.

Dans le jeu, ce que je préfère chez Gérard, c’est son œil. Il a un truc qui déclenche le fou rire en un rien de temps. J’adore aussi sa naïveté. Pour un mec qui a tout fait, tout vu, tout lu, il a encore une innocence stupéfiante. En dehors des prises, je l’appelais «Feu de tout bois». Comme les enfants, il ne supporte pas de s’ennuyer et ne s’arrête jamais. Dès qu’il se passait un truc sur le plateau, une assistante qui cassait son talon par exemple, il le savait et en faisait un sketch d’une heure.

L’ambiance ressemblait-elle à celle des banquets de la BD?
Sans les sangliers, hélas! Mais Atmen (Kelif) avait apporté du jambon noir de Bigorre, et Gérard, des fromages. On avait placé les loges en cercle avec une table au centre et on se réunissait souvent. Tout le monde participait, Vincent Lacoste comme Catherine Deneuve. Personne ne restait à s’ennuyer dans sa loge pour garder son pseudo-statut de star et tenter d’intimider les autres. Ce sont des pratiques d’un autre temps.

Pour finir, vous nous fileriez la recette de la potion magique?
Hélas non. Mon contrat m’interdit de la dévoiler.

Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté
En salle dès le 22 février

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