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Pour les tubes de Janet

Marc-André Lemieux - Métro

Janet Jackson a beau ne pas s’être hissée au sommet des palmarès depuis 2001, elle a pondu suffisamment de hits durant ses 15 premières années de carrière pour se payer une tournée intitulée Number Ones Up Close and Personal.

Véritablement intime, ce nouveau concert de Janet Jackson? Oh oui, surtout si on regarde du côté de la mise en scène (de loin la plus minimaliste de toute sa carrière)… et du nombre de spectateurs qui avaient répondu à l’appel de la star lundi soir : 5 462, même pas assez pour remplir le Théâtre du Centre Bell à pleine capacité. Car force est d’admettre que l’étoile de la benjamine du clan Jackson a pâli depuis quel­ques années. Ses chansons ne tournent presque plus à la radio et ses CD peinent à se tailler une place dans les palmarès. Certains diront que le tristement célèbre spectacle de la mi-temps du 38e Superbowl y est pour quelque chose, alors que d’autres blâmeront un gros manque d’inspiration, soulignant que la descente de l’artiste a commencé bien avant qu’elle montre son sein droit en pleine télé.

Nous avons un faible pour cette dernière théorie. Au tournant du millénaire, les fans de Miss Janet ont – lentement mais sûrement – délaissé leur idole pour se tourner vers les Britney Spears, Christina Aguilera et autres Beyoncé. N’ayant aucun tube accrocheur à se mettre sous la dent, le public de celle qui, autrefois, jouait dans les plates-bandes de Madonna a fondu comme neige au soleil.

Pourtant, lundi, ce n’était pas la quantité mais bien la qualité qui comptait. Certes, Janet ne nous impressionne plus par la complexité de ses chorégraphies. Ni par la puissance de sa voix. Mais on ne peut qu’admirer le nombre de classiques pop dont elle est l’auteure.

La foule a dû patienter pendant un bon 45 minutes – et se taper le vidéoclip de la chanson All for You en entier (une façon pour le moins curieuse de nous faire saliver) – avant de voir l’étoile se pointer le bout du nez. C’est avec un furieux pot-pourri d’une demi-heure que la chanteuse a ouvert les célébrations. The Pleasure Principle, Control, Nasty, Miss You Much, What Have You Done For Me Lately… Presque tous ses succès des années 1980 y sont passés.

Après un medley de ses ballades les plus populaires (Again, Let’s Wait Awhile), la star de 45 ans est revenue aux titres dance qui ont fait sa réputation : If, Love Will Never Do Without You, Scream (en duo virtuel avec son frère) et Rythm Nation. Elle a bouclé ses valises après 90 minutes avec sa bombe de l’hiver 1997-1998, Together Again.

Bémol : les intermèdes vidéo séparant les différents segments du concert. Des brisures de rythme beaucoup trop longues venaient refroidir les ardeurs d’un auditoire vendu d’avance. Entre le premier et le second bloc, on a même eu droit à un montage des scènes qui ont marqué sa carrière au petit et au grand écran…

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