Critiques CD de la semaine du 1er au 5 avril

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Besnard Lakes, Ludo Pin, New Kids On the Block et Carla Bruni.

Décors irréels Besnard Lakes Until in Excess, Imperceptible UFO (3,5/5)

Du indie-rock contemplatif où l’auditeur s’oublie dans une succession de décors irréels. On écoute ce quatrième album des Besnard Lakes comme on s’allongerait paisiblement sur une plage, au milieu de nulle part, par grand vent. Là, jamais de bourrasques violentes, mais une brise soutenue qui parfois s’emporte, et nous souffle au visage des sonorités venues d’un autre monde. Si les Beach Boys écrivaient la musique d’une saison de Twin Peaks, ça donnerait probablement quelque chose comme Until in Excess, Imperceptible UFO. Bref, que du bon.

– Maxime Huard

Homogène Ludo Pin Paris-Montréal (3/5)

Les textes sont bien écrits, les arrangements mêlant pop, chanson française et électro sont intéressants et maîtrisés. Malgré tout, Paris-Montréal s’écoute comme un ensemble homogène dont peu de chansons se distinguent vraiment. Ce second opus du Français Ludo Pin – qui est un des demi-finalistes de la présente édition des Francouvertes – se révèle toutefois bien construit dans l’ensemble et rappelle à certains égards, par la voix un rien mélancolique et les mélodies, Mathieu Boogaerts ou Albin de la Simone.

– Jessica Émond-Ferrat

Quarantaine New Kids On the Block 10 (2,5/5)

Le nouvel album des NKOTB aurait pu être pire, mais on doute qu’il ait pu être meilleur. Come on les boys! À 45 ans, c’est peut-être le temps de passer à autre chose que de chanter des chansons pop aux paroles archi-kitsch que vous avez écrites il y a 25 ans! On admet que leur style musical s’est modernisé depuis 1990, mais on ressent une trop grande tentative de ressembler à Justin Timberlake ou à Lady Gaga. Celles qui ont capoté sur les NKOTB en 1990 n’y trouveront pas leur compte. Si tu veux jouer dans un boys band à 45 ans, joue du rock!

– Rachelle McDuff

Mauvais mariage Carla Bruni Little French Songs (2,5/5)

Si la France était en période d’élection, le nouvel album de Carla Bruni serait un parfait exercice médiatique. Accompagnée de sa guitare, elle revient avec 11 titres écrits de sa main. Si les mélodies sont joyeuses, elles finissent par irriter. Carla nous susurre son amour pour la France, mais le style «je-souffle-des-plumes en chantant» s’est usé. Elle évoque aussi son amour pour son Raymond (alias Sarko) et, sur Le pingouin, elle pique avec ambiguïté François Hollande. Après cinq ans d’absence, il valait mieux éviter de se servir de son quinquennat de Première Dame et proposer quelque chose de plus neutre.

– Anicée Lejeune

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt