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Prochain arrêt : Michel Gondry

Photo: collaboration spéciale
Jennifer Lesieur - Métro France

Avant que L’écume des jours sorte en salle ici, Michel Gondry parle de son film The We and the I, tourné dans un bus à New York et présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes l’an dernier.

L’âge bête, c’est pas si idiot. Au début de The We and the I, pourtant, ça en a méchamment l’air. Michael, Teresa, Laidychen, Big T et les autres quittent leur lycée du Bronx, direction fêtes et vacances. Ils s’engouffrent dans le bus, masse hurlante qui vire les petits des sièges du fond, maltraite une vieille dame, s’envoie des vannes et des baffes en dépassant les limites plutôt deux fois qu’une. Tout le trajet que dure le film, les relations évoluent entre des ados au naturel déconcertant. Et pour cause : ils jouent presque leur propre rôle.

«L’idée m’est venue en prenant le bus 80 à Paris, raconte Michel Gondry, dont on reconnaît subtilement la patte dans ce film 100 % américain. C’était la sortie des classes et c’était le chaos en raison du nombre d’élèves. Comme ils sortaient les uns après les autres, j’ai senti leurs liens évoluer. J’ai toujours voulu raconter une histoire là-dessus, et ça me plaisait bien de le faire à New York.»

Gondry est alors tombé sur un programme parascolaire, The Point, où l’on propose «des cours de théâtre, de photo… et d’activisme, ce que je trouvais drôle!» Il a lancé un atelier pour son film, engagé les 40 premiers inscrits, qui ont gardé leur prénom : «En écoutant les histoires et en suivant ma trame, les personnages ont émergé peu à peu.»

Tourné en même temps que The Green Hornet, The We and the I colle au plus près à l’adolescence écorchée, avec ses blagues de gamin, ses obsessions sexuelles et ses premières préoccupations d’adulte. «Ce métier est une bonne excuse pour pouvoir rester encore un peu ado, confie Gondry, mais j’éprouvais de la culpabilité à pouvoir le faire tout en préservant un esprit ludique. C’est cette culpabilité qui m’a forcé à aborder des problèmes plus sociaux, à aborder d’autres communautés que la mienne.»

The We and the I
En salle dès vendredi

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