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Meurtre, chaos et rigolade dans Pain & Gain

Photo: Paramount pictures

Dans Pain & Gain, une histoire  de meurtre et de destruction mettant en vedette Mark Wahlberg et Dwayne Johnson, le réalisateur Michael Bay verse dans l’humour noir.

Au milieu de son plus récent film, le réalisateur Michael Bay juge nécessaire de rappeler que Pain & Gain (Coup musclé) est inspiré d’une histoire vraie. Un intertitre apparaît à cette fin, tandis que le caractère halluciné de l’histoire s’aggrave – Dwayne Johnson fait bientôt griller des mains humaines, Mark Wahlberg taille un corps en pièces dans des sous-vêtements Calvin Klein et Anthony Mackie coince sa scie à chaîne dans les cheveux d’un cadavre qu’il tente de décapiter.

Mis à part quelques libertés relevant de la création, tout ce que raconte Pain & Gain est bel et bien arrivé à Miami au milieu des années 1990 quand deux culturistes lourdauds ont mis à exécution leur plan afin de devenir riches, lequel impliquait divers méfaits, dont le kidnapping, l’extorsion et, si nécessaire, le meurtre. Les vrais criminels – Daniel Lugo et Noel Doorbal – se trouvent aujourd’hui dans le couloir de la mort en Floride.

Michael Bay a tiré cette histoire d’un feuilleton criminel en trois épisodes publié par Pete Collins dans le Miami New Times en 1999. Celui-ci raconte les faux pas commis par Lugo et Doorbal, de leur tentative de rapporter une scie à chaîne pleine de sang dans un magasin Home Depot à leur incapacité à s’assurer qu’une de leurs victimes était bel et bien morte – après qu’ils l’eurent rossée et eurent roulé deux fois dessus avec une voiture.

On ne peut nier que l’histoire soit sombrement amusante, comme si elle avait été tirée du cerveau de Quentin Tarantino, avec ses scènes de torture dans des entrepôts remplis de jouets sexuels… Toutefois, sa transformation en comédie criminelle ne plaît pas à certains – notamment à Marc Schiller, une des victimes du duo, qui a déclaré récemment au Huffington Post qu’il était «consterné» par le film.

Le réalisateur s’attendait à ce que son long métrage suscite des réactions partagées.

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Le déroulement de l’histoire est intelligent, juge Johnson, dont le personnage est en fait une synthèse de deux hommes qui, dans la vie, ont assumé des rôles mineurs dans les crimes commis. «Au début, on a envie de suivre ces gars, parce qu’ils sont finalement assez sympas, mais à la fin, tout tourne mal et on est content qu’ils soient punis», affirme-t-il.

Michael Bay souhaite que son film montre bien les crimes du point de vue des criminels. «Parfois, ces gens-là croient qu’ils ne font rien de moralement répréhensible, ou alors, ils estiment que, s’ils volent quelque chose, par exemple, cela leur revient. Dans ce film, on entre vraiment dans l’esprit d’un criminel.»

Pain & Gain
En salle dès vendredi

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