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Critiques CD de la semaine du 22 au 26 avril

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Michael Bublé, Equinox, Iron & Wine, Phoenix et Yeah Yeah Yeahs.

À son meilleur
Michael Bublé
To Be Loved (4/5)

Septième album studio (avec son excellent album de Noël) pour ce crooner canadien. Et il reprend la même recette : plusieurs reprises et quelques chansons originales servies dans la grande tradition des crooners, comme Frank Sinatra. Toutefois, cet album est différent des précédents. Tout d’abord, Bublé y a coécrit quatre chansons, ce qui est plus que sur les autres. Et cette fois, la réalisation a été confiée en entier à Bob Rock (Metallica, Our Lady Peace, The Cult), qui donne une véritable texture vintage à des arrangements souvent inspirés du bon vieux temps. Bublé s’en vante et il a raison : c’est son meilleur disque en carrière.

– Eric Aussant

Et la lumière fut
Equinox
The Midnight Breach (4/5)

Quelle belle découverte que ce jeune groupe montréalais qui allie judicieusement pop, électro et alternatif sur ce premier opus. La formation nous offre un album léché aux mixages sonores enivrants qui pourrait vous rendre accro dès la première écoute. On sent aussi un effort poétique dans l’écriture des textes, qui sont courts, mais efficaces. On laisse davantage de place à la musique, un plus, selon nous. Seul bémol : l’album est trop court! On en veut plus que les sept pièces offertes. Disponible sur Bandcamp et iTunes. Notez qu’Equinox présente son premier spectacle au O Patro Vys de Montréal le 27 avril.

– Rachelle McDuff

Enrichi
Iron & Wine
Ghost on Ghost (3,5/5)

Voilà déjà quelques albums que Sam Beam, l’auteur des chansons d’Iron & Wine, s’est éloigné du folk très épuré qu’on lui connaissait sur le merveilleux Our Endless Numbered Days. C’est encore vrai sur Ghost on Ghost, où l’apaisante voix de Beam est enrichie de mélodies rythmées, parfois jazzées, parfois rétro, parfois country, et teintées d’influences diverses – on pense ici et là à Sufjan Stevens, à Belle & Sebastian… Le résultat a beau être plutôt éclectique, on ne peut que continuer à être séduit par la voix et la poésie de Beam, qui a le mérite de renouveler son style sans trahir pour autant ce qu’on aime d’Iron & Wine.

– Jessica Émond-Ferrat

Succès story
Phoenix
Bankrupt! (3/5)

En 13 ans, le succès remporté par Phoenix a de quoi étonner. Depuis le tube If I Ever Feel Better jusqu’à la folie du très bon disque au titre qui grince, Wolfgang Amadeus Phoenix, les Versaillais ont connu une montée de popularité spectaculaire, surtout aux États-Unis où ils possèdent un statut culte. Ayant la rude tâche de succéder à WAP, Bankrupt!, avec ses orgies de synthés et ses textes plus cryptiques, possède son lot de bons moments, sans pour autant stupéfier. Le départ se fait en lion avec Entertainment, bijou de pop dansante. En contrepartie, le délire instrumental servi en intro à la pièce titre nous perd. Pour une plus fade Chloroform, on nous offre une chic Bourgeois. Y’a des hauts-hauts, bas.

– Natalia Wysocka

…. hm ….
Yeah Yeah Yeahs
Mosquito (2,5/5)

Si  vous êtes très attaché aux YYYSs, vous risquez de vivre une expérience étrangement triste à l’écoute de ce quatrième album. Douloureuse, même. Certes, ce n’est pas tout raté et au fil du temps, on finit par accrocher. Mais s’accrocher, il le faut. Karen O, qu’on croyait incapable de faire une faute de goût, enchaîne les faux pas sur Mosquito, titre faussement subversif, à mille lieues d’un Man, sur lequel elle parle du moustique, cet insecte qui, bzzzzz, «suce du sang! suce du sang! suce du sang!» Ish. Voyons le positif. La douce Subway et ses bruits de métro, Wedding Song, qui évoque Maps, et Despair, poignante chanson dans laquelle la rockeuse ravive les moments ardus de son passé. Ça passe.

– Natalia Wysocka

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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