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Dans le monde électro pop du groupe Le Couleur

Photo: Marc-Étienne Mongrain

Le groupe montréalais Le Couleur lance aujourd’hui Voyage Love. Un EP d’électro pop raffiné, dans lequel il est question d’évasion, de liberté, d’amour. «Mais pas d’amour de contes de fées!» précise Laurence Giroux-Do, la chanteuse à la belle voix aérienne, qui signe aussi les textes doucement ambigus du quatuor.

Réunis dans leur local de Villeray, les membres du Couleur semblent en pleine forme. Sauf Felix, le nouveau bassiste, qui a la grippe, mais ce n’est pas grave, il prend quand même la parole pour affirmer que le nouvel album «a des hooks incroyables», qu’il est «court, mais que toutes les tounes sont canon, accrocheuses et auront assurément une longue vie! Voilà!»

On seconde. Car Voyage Love est une très belle pièce qui regroupe de chic airs électro vintage. Le tout a été mixé à New York par David Perlick-Molinari, du duo French Horn Rebellion. Un groupe composé de deux frères, «des vrais dudes de Brooklyn», qui collaborent avec Le Couleur sur la chanson Vacances de 87. Un tube en devenir sur lequel Laurence chante avec l’autre frère, Robert.

Comme plusieurs, en entendant ce morceau, on a fouillé dans nos souvenirs pour nous rappeler de notre été de cette année-là. Et pour les membres du Couleur, qu’est-ce qu’il y avait de marquant en 1987? Les quatre comparses se regardent. «C’est un secret!» essaye Laurence. Trop tard. «En fait, je trouve que Vacances de 87, ça sonne mieux que Vacances de 89. Il y a un peu de sexe là-dedans. Les vacances de quatre-vingt-sexe», explique Steeven Chouinard, qui officie à la batterie et aux synthés. «Bon, on voulait garder un mystère autour de l’année, mais finalement on vient de le dévoiler!» s’esclaffe la chanteuse avant de préciser : «En fait, j’aime jouer avec l’ambiguïté. Chacun peut interpréter les paroles à sa façon.»

Sur la pièce Petit piano électrique, pas besoin d’interprétation lyrique. Ce morceau instrumental, qui s’était retrouvé sur leur EP de 2008 nommé aussi Petit piano électrique ainsi que sur leur dernier long-jeu, Origami, fait de nouveau une apparition sur Voyage Love, avec de tout nouveaux arrangements. «Cette composition, c’est ma première composition pop, souligne Laurence, qui possède une formation en piano classique. Elle s’est retrouvée sur tous nos albums. C’est un thème récurrent! Et elle va sûrement se retrouver sur le prochain aussi. Jusqu’à tant qu’on ait fait le tour!» «Cette fois-ci, on lui a donné une teinte Metronomy», complète Patrick Gosselin, qui œuvre aux synthés et à la guitare.

Se disant très inspirés par Sébastien Tellier, les musiciens citent l’ovni français en exemple lorsqu’il affirme qu’à chaque album, il change non seulement de style, mais aussi de vêtements, de bagnole, de coiffeur, de restaurant, de local, de femme et de guitare. À son image, Le Couleur adopte la même démarche, du moins en ce qui a trait aux instruments. «Nous non plus on n’a pas utilisé le même réalisateur ou les mêmes synthétiseurs pour ce nouveau disque», remarquent-ils.

Ils ont cependant suivi un mot d’ordre, dit Patrick : «Il faut que ça danse!» Mais pas au détriment de la musique. «Il y a un élément dance et disco dans nos chansons, mais on fait de la pop, conclut Steeven. De la pop raffinée comme j’aimerais que toute la pop le soit. Dans mon monde à moi, dans mon iPod, toute la pop est belle comme ça!»

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