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La Pastèque entre au Musée des beaux-arts

Photo: Collaboration spéciale

À l’automne, La Pastèque fêtera ses 15 ans au Musée des beaux-arts de Montréal. Frédéric Gauthier, cofondateur de la célèbre maison d’édition québécoise spécialisée dans la bande dessinée, se réjouit de ce partenariat. «C’est une belle reconnaissance», estime-t-il.

En vue de cet événement d’envergure, 15 bédéistes phare de La Pastèque, dont Michel Rabagliati, Pascal Girard et Réal Godbout, ont choisi une œuvre de la collection permanente du MBAM. Certains ont opté pour des peintures, d’autres pour des objets, d’autres encore pour des textiles. Puis, ils s’en sont inspirés pour créer une œuvre originale à leur tour. Une œuvre qui fera bien sûr partie de l’exposition.

Les choix que les bédéistes ont faits parmi la collection permanente – et qui n’ont pas encore été dévoilés – ont surpris les responsables… un peu. «Ce sont tous des artistes avec lesquels on travaille depuis des années, alors on connaît leur style et leur approche, rappelle Frédéric Gauthier. On savait donc par quelle forme d’art la plupart d’entre eux seraient attirés!»

En plus de ces 15 œuvres, histoire de vraiment célébrer en grand, l’expo La Pastèque au musée retracera les 15 années d’existence de la renommée maison d’édition par le biais de maquettes, d’illustrations, de couvertures et de photos. Une grande place sera également faite aux designers, aux imprimeurs, à tous ces «gens de l’ombre». «On a toujours souhaité les mettre en évidence, mais on n’a jamais eu l’occasion de le faire, remarque le président de La Pastèque. Là, ce sera idéal! On compte dédier une section à l’impression et parler également du travail extraordinaire de nos designers. Si on a gagné autant de prix au fil des ans, c’est grâce à eux! Les mettre ainsi en lumière, ça nous permet de les remercier pour tout ce qu’ils nous ont donné.»

Pour l’occasion, la maison d’édition promet d’«ouvrir la voûte de ses archives». «On se rend compte qu’on les a peut-être mal gérées!» plaisante son cofondateur avant d’affirmer : «C’est une tâche colossale de tout rapatrier, de fouiller dans tous ces documents. Mais même en temps, c’est extrêmement intéressant de repasser par toutes ces étapes. Ça nous donne un regard extérieur et une autre perspective sur nos 15 pre­mières années.»

Ce travail de fond lui a-t-il permis de voir son travail à lui sous un angle différent? «Bien sûr, répond-il. Mais je vous dirais que, ce qui ressort surtout de tout ce processus, c’est une grosse dose d’amour! On a reçu énormément d’encouragement, autant des gens avec qui on collabore de près, que de personnes plus loin de nous. Ça nous donne l’énergie pour continuer.»

Cette énergie et ce soutien, l’éditeur dit les avoir reçus, à plus petite échelle, dès les tout débuts, à la fin des années 1990, alors que la maison était encore «une microstructure presque improvisée». «La réception positive nous a toujours aidés à aller de l’avant, même dans les premières années, où on ne publiait qu’un ou deux livres par année. Avec le temps, on s’est professionnalisés et structurés. Notre croissance s’est faite en douceur, et toujours en suivant la volonté de nos créateurs.»

Il se dit fier du chemin parcouru, de la notoriété et de l’espace que La Pastèque possède désormais dans les médias, dans les librairies, et bientôt, au musée. Car les débuts n’ont pas toujours été faciles. «Dans les premières années, on avait une tendance à faire des livres dans toutes sortes de formats, donc c’était difficile de classer nos ouvrages. Au final, les libraires ont fini par accepter la chose.» Sans oublier qu’entre-temps, d’autres éditeurs et d’autres auteurs sont apparus. «Ç’a aidé à bâtir cette base, conclut Frédéric Gauthier. Cette section de bande dessinée québécoise qui est aujourd’hui un incontournable.»

La Pastèque au musée
Au Musée des beaux-arts
Du 5 novembre au 30 mars

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