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Critiques CD: Joseph Arthur, Black Sabbath, Zaz…

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Joseph Arthur, Black Sabbath, Zaz, Alice in Chains, City and Colour et Fits and The Tantrums.

Rétro-chic
Joseph Arthur
The Ballad of Boogie Christ
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Ce 10e album studio de l’Américain Joseph Arthur arrive dans les bacs à peine un an après son Redemption City, mais l’artiste n’a vraisemblablement pas manqué d’inspiration entre les deux. The Ballad of Boogie Christ, qui aurait facilement pu passer pour un (bon) disque paru dans les années 1960, fait dans le folk rétro, mais évite l’écueil des «tounes qui se ressemblent toutes». Arthur ouvre l’album avec la rugueuse Currency of Love, avant de passer un peu plus tard à la pièce-titre aux accents très rythmés, pour enchaîner avec la (très belle) ballade mélancolique I Used to Know How to Walk on the Water… Bref, tout sonne comme une tonne de brique, à commencer par la voix du chanteur, et on en redemande.
– Jessica Émond-Ferrat

Bien plus
Black Sabbath
13
Note: 3.5sur5

Il est difficile de ne pas approcher la réunion d’un vieux groupe rock avec cynisme. Pourtant, 13, de Black Sabbath, est bien plus qu’un coup d’argent. Les grands-pères du métal n’avaient pas enregistré un album avec Ozzy Osbourne au micro depuis 1978, et l’effort est sincère. La voix d’Ozzy, quoique diminuée par le poids des années, perce toujours les riffs sombres et envoûtants de Tony Iommi ainsi que les excellents rythmes de basse de Geezer Butler. Seul hic, le batteur Bill Ward n’a pas participé à l’aventure à cause d’une dispute contractuelle, mais Brad Wilk, de Rage Against the Machine, est un remplaçant adéquat.
– Mathieu Horth-Gagné

Coloré
Zaz
Recto verso
Note: 3.5sur5

On avait adoré le premier album de la fougueuse Française Zaz, née Isabelle Geoffroy. Sa deuxième offrande est aussi charmante et colorée que la première. On raffole de sa voix rocailleuse et un tantinet nasillarde qui la fait sortir du lot des chanteuses à voix qui saturent l’industrie musicale francophone. Cette voix rauque lui a permis de nous offrir une jolie interprétation de la ludique pièce Oublie Loulou, de Charles Aznavour. Cependant, le manque de puissance de sa voix ne rend pas justice à la magnifique chanson Si, que lui a écrite Jean-Jacques Goldman. Petit coup de cœur pour On ira et T’attends quoi. On se désole qu’elle ne soit pas de la programmation des FrancoFolies cette année…
– Rachelle McDuff

Coriace
Alice in Chains
The Devil Put Dinosaurs Here
Note: 3.5sur5

Malgré les années, Alice in Chains n’a jamais profité de son nom pour inonder le marché d’enregistrements superflus. Ce cinquième album studio en plus de 20 ans de carrière demeure fidèle au son lourd et vaguement inquiétant du groupe phare de l’ère grunge, tout en étant bien de son temps. S’il s’est quelque peu raffiné, le métal atypique du quatuor de Seattle a si bien vieilli qu’on prend conscience, sur The Devil Put Dinosaurs Here, de toute l’étendue de son influence sur les groupes sludge et hard rock actuels. Et la voix de William DuVall (qui a hérité en 2006 de la lourde tâche de remplacer le défunt Layne Staley), encore une fois à la hauteur des attentes, complète parfaitement l’ambiance des pièces.
– Maxime Huard

Continuité
City and Colour
The Hurry and the Harm
Note: note critiques CD 3sur5

Ceux qui connaissent déjà City and Colour ne seront pas dépaysés par le quatrième album du projet solo de Dallas Green. L’ancien du groupe Alexisonfire poursuit dans les chansons rock plutôt douces, aux sujets tristes. Green et ses invités forment un band complet; on s’éloigne donc du son acoustique des albums précédents. Après Thirst cependant, le rythme s’effondre. La voix de l’artiste est superbe et les mélodies sont entraînantes, mais une fois l’écoute terminée, rien ne reste en tête. Dans Commentators, il s’adresse aux critiques quand il chante : «I don’t want to be revolutionary.» Non, ce n’est effectivement pas révolutionnaire, mais ça reste un bon album indie-folk.
– Josie Desmarais

Bien mais criard
Fitz and The Tantrums
More Than Just a Dream
Note: note critiques CD 3sur5

Deuxième album de ce groupe américain de Los Angeles formé en 2008, le premier avec un label majeur. Le sextet sonne très 1980, beaucoup pop et un peu new wave. Ce qui fait sa particularité, c’est l’énergie. Il n’y a pas de ballade sur ce CD, que des chansons dansantes, et elles sont accrocheuses et efficaces. Là où le bât blesse, c’est justement qu’avec cette énergie balancée à l’auditeur, les deux chanteurs manquent de nuance. De plus, les refrains en «Yeah!», «Hey!», «Hou!» ou «Oh!» – souvent chantés de manière approximative – ajoutent à l’impression de se faire crier par la tête pendant les 43 minutes du disque.
– Eric Aussant

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