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Le cercle des élus

Photo: David-Olivier Gascon

Le gotha de la chanson québécoise s’est retrouvé hier sur une même scène afin de livrer hier un vibrant et historique hommage à Laurence Jalbert.

Une fausse alarme d’incendie n’aura pas eu raison de cette soirée consacrée à la fille de feu de Rivière-au-renard hier soir au Centre socioculturel de Grande-Vallée.  D’emblée, les chansonneurs de la cuvée 2013 sont montés sur scène afin d’interpréter Mots de femmes. L’un des nombreux succès de Laurence Jalbert ponctué, pour l’occasion, de deux couplets hip-hop bien sentis balancés par Rod le Stod et D-Track.

Après quelques témoignages vidéos de certains membres de la famille de la chanteuse, dont une tante qui nous a fait sourire en nous rappelant combien la rousse pétillante était une «petite fille agitée qui déplaçait de l’air», Bori est apparu. L’ancien chanteur masqué nous a littéralement arraché une larme avec sa superbe et sobre relecture, façon musette cette fois, de la pièce Une lettre. Plus tard, le sympathique Marc Déry a mis le party dans la place avec sa version allumée de Jeter un sort.

Parmi les autres grands moments de cette soirée qui nous faisait, si besoin était, réaliser à nouveau la présence majeure de Laurence Jalbert dans notre imaginaire collectif, nous avons eu droit à un véritable collier de perles : Les anges dansent, par le grand manitou du Festival, Alan Côté himself. Droit et solide comme un chêne, il était accompagné de sa conjointe et de de sa fille. Et les moments exquis se sont enfilés comme autant de perles sur un collier nous rappelant que n’étions pas des veinards mais bien des élus d’avoir la chance d’assister à un tel événement, qui entre le charme de ses craques, avait la splendeur des grands soirs.

Nous n’oublierons pas de si tôt la prestation de Daran. Notre français préféré (désormais Québécois) qui est venu avec sa force tranquille nous interpréter une version rock d’Avant le squall.

Michel Faubert nous aura fait sourire avec son adaptation très eighties de Ring Of Fire tandis que Pierre Flynn, quant à lui, nous à gratifié d’un Pour toi débordant de cette urgence salvatrice qui le distingue entre tous et qui d’autres que Paul Piché aurait pu nous offrir un Héros si lourd de sens dans un version piano-voix ?

Louis-Jean Cormier, son tour venu, à prévenu Laurence : «Ne capote pas, je l’ai tire-bouchonnée un peu» avant de nous balancer un direct en pleine gueule :  Corridor ! Encore sous le choc, le public à eu droit à une version «danbouchéïsée» de Tomber. Un seul mot : Wow ! Faut absolument que le bummeur funambule intègre cette version à son répertoire sinon je le boude une couple d’années. Bref, comme l’a souligné Laurence à la fin du spectacle en évoquant une animatrice de MusiquePlus : «Les plaisir nous sont sortis par tous les orifices».

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