Culture

Questions en rafale avec l’auteure Valérie Harvey

Photo: Collaboration spéciale

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2 juillet 2013 à 17h28 - Mis à jour 2 juillet 2013 à 17h29 3 minutes de lecture

Valérie Harvey a déjà publié un carnet de voyage, un essai sur la natalité et un album faisant découvrir le Japon aux enfants. Elle habite Lévis, étudie en sociologie et son dernier livre, La pomme de Justine s’adresse aux 14 ans et plus. Il porte sur une amitié (ou amour?) inattendue entre Justine, 18 ans, qui se remet d’une liaison amoureuse difficile, et Alexandre, 28 ans, qui ne fait plus confiance aux femmes depuis qu’il s’est fait faussement accuser d’agression sexuelle.

Que lisez-vous en ce moment?
Les cœurs tigrés du docteur Yves Morin, Yakusa Gokudo de Michel Honaker et La famille à l’horizon 2020 des Presses de l’Université du Québec pour mon cours de sociologie.

Qui sont vos 3 auteurs incontournables?
Lucie Pagé, Lucy Maud Montgomery et Kim Thuy.

Qu’est-ce qui vous a amenée à l’écriture?
J’avais le goût de raconter des histoires. J’ai commencé à écrire dès qu’on m’a apprise les lettres. En 1ere année, on m’a appris à écrire et en 2e année, je faisais corriger mes premiers contes à ma professeure.

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
Un personnage m’arrive dans la tête, il se passe une situation alors j’ai le goût d’écrire. Je m’installe devant mon ordinateur, j’écris, j’embarque dans son histoire et ça devient intense. La nuit je ne dors pas, je mange mal et quand j’ai fini d’écrire je suis triste parce que c’est fini. Je tombe malade, car j’ai pas assez bien mangé ou dormi (rires). Les personnages m’envahissent beaucoup.

En tant qu’auteure, quelle est votre plus grande peur?
De passer inaperçue. Il y a tellement de livres qui se publient, beaucoup de bons.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
«Chaque pomme est une fleur qui a connu l’amour» de Felix Leclerc.

Quel livre auriez-vous aimez écrire?
Harry Potter! C’est une histoire tellement bien racontée. C’est bien ficelé, ce n’est pas ennuyant. Il y a une vraie évolution du personnage. C’est un livre magique dans tous les sens du terme.

Quel est votre pire défaut en tant qu’auteur?
Je parle beaucoup quand je suis stressée. Ça me nuit en tant que personne qui aime écouter.

De quoi êtes-vous le plus fière en tant qu’auteure?
D’avoir compris à quel point j’aimais ça écrire. Ça peut-être l’air naturel, mais ce n’est pas naturel de s’en rendre compte. D’écrire pour soi et non pas en attendant d’être peut-être publiée, de devenir populaire.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
Entrer dans la tête des personnages. Je peux entrer dans toutes sortes de têtes différentes. Je peux expérimenter un gars, un chat, un enfant. Essayer de voir comment on peut penser quand on est tel type de personne.

Ce que j’aime le moins c’est l’insécurité. On ne sait jamais si on va écrire quelque chose d’autre qui va être bon. On ne sait jamais si on va retrouver un personnage qu’on va aimer autant. On ne sait pas si on va être publié. On ne sait pas si on va avoir d’autres idées et on ne sait pas si on va vendre des livres. On ne sait rien!