Soutenez

L’homme-cirque: Pour les petits et les grands enfants

Photo: Yves Provencher/Métro

Sous le chapiteau étanche de la Tohu, les spectateurs étaient ébahis mercredi par les culbutes et les acrobaties du clown Dimitri, ce personnage créé par le funambule suisse David Dimitri, un one man show qui fait le tour du globe depuis 2001. Un spectacle à voir en famille… si on s’émerveille facilement.

Les sceptiques seront difficilement convaincus. Homme-équestre, homme-bouffon, homme-funambule, homme-orchestre – il a pourtant tout pour séduire. S’il a la technique – et il a été formé dans les plus grandes écoles –, il n’a pas la personnalité pour garder l’intérêt d’un public une heure durant. À part quelques sourires goguenards, des petites grimaces par-ci, par-là, des mains levées pour faire jaillir des applaudissements, ce clown n’avait ce soir-là rien d’attachant.

Le public, détendu, avait heureusement le rire facile. L’homme attache simplement son soulier le pied levé, tenant en équilibre sur l’autre, et les applaudissements fusent par magie. Puis, il s’adonne à des roues allemandes sur un tapis roulant, monte en gaine sur un cheval en bois et joue de la trompette dans un équilibre précaire sur un fil.

Les numéros se succèdent sans suite logique et, une fois la capacité d’émerveillement du spectateur épuisée, aucune autre émotion n’est éveillée. C’est bien dommage, car le concept du monologue circassien a du potentiel. Pour ce qui est de la composition scénique, la proximité avec le public est intéressante, mais tous les appareils sont épars sur scène et il ne reste que peu de surprise. On a parfois l’impression de se trouver dans le sous-sol étrange de l’artiste, dans un bric-à-brac qui laisse peu de place aux considérations esthétiques. Le personnage, qui manque de panache, ne compense pas pour le reste.

On a quand même droit à de beaux tableaux, comme lorsque David Dimitri traverse de bord en bord le chapiteau, perché sur un fil. Le jeu d’ombre crée une image poétique quand, ensuite, il s’échappe par le toit.

Malheureusement, s’il a bien amusé les enfants, l’homme à tout faire n’était pas, ce soir-là, l’homme de la situation.

L’homme-cirque
Place publique de la TOHU
Jusqu’à dimanche

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.