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Chick’n Swell: un gala tough’n off

Photo: Yves Provencher/Métro

Les Chick’n Swell ont servi mardi un Galoff égal à eux-mêmes : décontracté, qui va dans toutes les directions et avec des mises en scène broche à foin… tout ça dans le bon sens du terme, naturellement. Un des rares galas où les pépins techniques étaient voulus.

C’est par les pieds qu’ils ont lancé la soirée, alors que le rideau, atteint d’un soudain malaise technique, ne s’est levé que d’à peine un mètre. C’est avec le sourire que le public a découvert par les pieds les prestations sur scène d’un éléphant, de danseurs de claquettes, et même de la célèbre chanteuse Adèle.

Les artistes de la relève, qui étaient à l’honneur dans le gala, sont allés d’un registre à l’autre, mais en explorant toujours des sujets parfaits pour l’ambiance décalée de la soirée. La thématique aurait peut-être pu être resserrée, mais on ne s’en est pas choqué outre mesure. Pierre-Luc Pomerleau a lancé le bal avec un premier numéro où il expliquait comment il vit le fait d’être dédaigneux, avec une bonne énergie, mais des gags qui s’étiraient un peu. Katherine Levac, tout récemment sortie de l’École de l’humour, aura surpris le public au détour. Installant d’abord un personnage qui a peu de prestance scénique, elle a fini par faire rire tout le monde aux éclats en racontant ses tentatives ratées de se faire des amies de fille. La jeune humoriste a été celle qui a présenté les gags les mieux construits.

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Pour son énergie et son assurance, Phil Roy ressortait du lot. Le grand gaillard à la forte voix aura dans le même numéro parlé des recoins où ceux de la relève comme lui se produisent en show et des interprétations too much à la Star Académie. L’animation des Chik’n Swell a été impeccable. Les trois comiques ont vraiment concentré leurs énergies à mettre en valeur leurs invités. Peut-être parfois un peu trop. On aurait aimé plus des sketches et costumes traficotés par le trio d’animateurs, mais on s’est tout de même régalé de plusieurs beaux tableaux. Le malaise créé par le numéro de domptage d’un chien sans le chien même, qui s’était étouffé avec des boules à mites avant le show, était parfaitement réussi. Le public aura également eu droit à quelques chansons absurdes, comme celle se demandant «pourquoi le drummer de Kiss se maquille en chat», suivie d’un décrochage de la part du chanteur Daniel Grenier. La foule lui a bien entendu pardonné, tout attendrie.

L’invité-surprise, Mike Ward, gardé pour la fin, a réjoui l’auditoire. Toujours avec ses gags à saveur sexuelle, il s’est notamment réjoui du fait que les vieux d’aujourd’hui peuvent prolonger leur vie sexuelle. Il a même fait quelques confidences sur son grand-père, qui n’a pas eu cette chance. «Là, on est à un autre niveau que Boucar Diouf. Lui, quand il parle de son grand-père, il sort toujours des belles phrases! Moi, mon grand-père, il me parlait de ses érections.»

Bref, une soirée réussie, un petit budget et des animateurs dont le fun transperçait l’auditoire.

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