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Marguerite Lescop: «J’ai refusé de laisser tomber»

Photo: Yves Provencher/Métro

Marguerite Lescop a été une grande source d’inspiration pour de nombreux auteurs, les poussant à «passer à l’action sans attendre qu’un grand éditeur» les publie, selon l’Association québécoise des éditeurs indépendants (AQÉI). L’AQÉI rendra hommage à Mme Lescop le 8 septembre dans le cadre du premier Salon du livre indépendant. À 97 ans, l’auteure du best-seller Le tour de ma vie en 80 ans jette un regard sur son passé, son présent et son avenir avec une joie de vivre rafraîchissante.

Comment réagissez-vous à l’hommage que vous rendent les éditeurs indépendants?
Quand on me l’a appris, je me suis dit : «Ils sont devenus fous!» Je ne crois pas mériter un tel honneur. Mais bon, il paraît que je suis un modèle.

Comment en êtes-vous venue à écrire votre premier livre à 80 ans?
Je n’ai jamais été très bonne en composition à l’école. Mais à presque 80 ans, j’ai décidé de suivre des ateliers d’écriture à l’université et j’ai bien aimé ça. Ils m’ont appris qu’il fallait écrire de façon naturelle, comme on pense et comme on parle. De fil en aiguille, j’ai écrit mon autobiographie. Mes enfants m’ont dit qu’ils trouvaient ça très bon et que je devrais essayer de la publier.

Comment en êtes-vous venue à fonder les Éditions Lescop?
J’avais été porter mon manuscrit à plusieurs maisons d’édition. Je pense que les éditeurs ne l’avaient pas lu, puisqu’ils l’ont tous refusé. Mon fils François a alors suggéré qu’on le publie nous-mêmes. Il a tout pris en main. J’étais d’accord parce que j’ai un sacré caractère. Rien ne me résiste, je saute par-dessus les clôtures.

Vous avez vendu plus de 100 000 copies de votre autobiographie. Aviez-vous imaginé que ça pourrait arriver?
Jamais. Je ne pensais pas que la vie me mènerait là, mais j’en suis contente. Je dois beaucoup à mon fils François, sans qui tout ça n’aurait pas pu arriver.

Prévoyez-vous écrire de nouveau?
J’avais l’intention de le faire, mais à cause d’une mauvaise chute, j’ai dû passer quatre mois à l’hôpital. Ma main est maintenant moins fonctionnelle, et j’ai de la difficulté à bien écrire. Mais on ne sait jamais. J’aimerais écrire sur la vieillesse, sur ce qu’on y perd et ce qu’on y gagne.

Un premier Salon du livre indépendant vient de naître à Montréal. Qu’en pensez-vous?
Je trouve ça très beau que les écrivains s’unissent et donnent leur chance à ceux qui ne peuvent pas se faire publier par un grand éditeur.

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Pour le public
Le Salon du livre indépendant, c’est :

  • Plus de 50 exposants, principalement des éditeurs indépendants, qui vendront des livres de tous les types;
  • Près de 200 nouveautés d’automne présentées avant leur arrivée en librairie;
  • Les 7 et 8 septembre au Centre Pierre-Charbonneau.

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