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GAMIQ: les soeurs Boulay, de révélation à sensation

Photo: Yves Provencher/Métro

Dimanche soir au Théâtre Plaza, le GAMIQ a remis ses prix. Comme le veut la tradition, la cérémonie s’est déroulée dans une ambiance décontractée : boisson, plaisir, Converses et absence de speech plates préparés d’avance.

Le GAMIQ ne s’est pas trompé l’an dernier en nommant Les sœurs Boulay «Nouvel artiste au plus grand potentiel». Grand potentiel? Immense. Après avoir remporté le Félix de la révélation de l’année le mois dernier au Gala de l’ADISQ, les deux Gaspésiennes sont reparties dimanche avec le trophée de «L’artiste de l’année», ainsi que celui de «L’album folk de l’année» pour Le poids des confettis.

Ravies, récompensées, les jeunes femmes nous ont confié avoir même annulé un concert pour être présentes au gala hier. «C’est ici qu’on a gagné notre premier trophée! a rappelé Stéphanie. On se sent vraiment attachées à cet événement». «On aime son côté indépendant, a rajouté Mélanie. Nous aussi, on tient vraiment à garder une autonomie dans notre processus créatif. Pour nous, la création de la musique, c’est sans compromis, autant dans les vidéoclips que dans la promo… on est vraiment impliquées dans tout!»

«Je trouve ça le fun d’avoir été à l’ADISQ il y a un mois, a complété sa sœur. Ça me rassure dans cette impression que j’ai qu’il peut y avoir des ponts entre tous les publics, entre toutes les musiques.»

Dédié à célébrer la musique indé, le Gala alternatif de la musique indépendante du Québec en était dimanche à sa huitième édition. «Le GAMIQ, ça reste pas mal plus cool que les autres galas, parce que tu peux boire», a résumé au micro et à l’animation Robert Nelson, d’Alaclair Ensemble. Si la boisson seule est en cause, pas sûr. Pour plusieurs raisons, cet événement possède un indéniable cachet, un peu échevelé, soit, mais plein d’authenticité et de vrais passionnés. «Ma gang de minces!» s’est d’ailleurs réjoui Nelson.

Avant de POPper le champagne, Alaclair Ensemble, qui a égayé avec enthousiasme la soirée, a remis l’album POP, oho, de l’année à Groenland pour ce petit bijou de disque qu’est The Chase. La bande montréalaise a également été sacrée Révélation de ces 365 derniers jours.

Sinon, les gars d’Alaclair se sont aussi remis à eux-mêmes le prix de l’Album rap pour Les maigres blancs d’Amérique du Noir. C’est d’ailleurs la troisième année de suite qu’ils remportent un prix au GAMIQ. «L’an dernier, la catégorie s’appelait hip-hop, cette année, elle s’appelle rap. J’espère que l’an prochain, il y aura une catégorie post-rigodon», nous a fait remarquer Maybe Watson, trophée en forme de radio avec des cornes dessus en main.

Cela dit, les gars étaient vraiment contents de leur prix «parce que cet album, c’est vraiment l’œuvre de type biblique d’Alaclair Ensemble.» De type Vieux ou Nouveau Testament? «Nouveau, Nouveau», a assuré Nelson.

Du côté des prestations, notons le très bel instant plus folk offert par Emilie & Ogden, et le bel instant plus rock signé Mardi noir.

Soulignons aussi, entre autres, que le fort charismatique Boogat a triomphé dans la catégorie du meilleur Album world pour El Dorado Sunset. Et puis, avis à tous ceux qui ont demandé à voix haute, sans gêne, «Heille, qui c’est ça?» pendant l’ADISQ : Keith Kouna, est reparti avec le titre d’auteur-compositeur de l’année en plus de se mériter le prix de la chanson de l’année pour Batiscan.

Finalement, les vétérans de Gros Mené – dont les membres étaient absents au gala – qui ont effectué un grand comeback en octobre dernier avec Agnus Dei, ont remporté l’Album rock de l’année et le Spectacle de l’année. Goo goo g’joob.

Les gagnants
Parmi les trophées remis dimanche, il y a eu… :

  • Chanson de l’année. Keith Kouna – Batiscan
  • Vidéoclip de l’année. La journée qui s’en vient est flambant neuve, d’Avec pas d’casque, réalisation : Joël Vaudreuil.
  • EP de l’année. FOXTROTT – Shields EP
  • Album Country/Americana de l’année. Mitan, Tire le coyote
  • Album Musiques Électroniques de l’année. 12 Bit Blues, Kid Koala
  • Album Expérimental de l’année. Exorcisms, thisquietarmy
  • Album Humour de l’année. Les Appendices chantent, Les Appendices
  • Album Indie Rock de l’année. Images du Futur, Suuns
  • Album Punk de l’année. Cours ou crève, Brutal Chérie
  • Album Métal de l’année. Young Blood, Obey The Brave,
  • Album World de l’année. El Dorado Sunset, Boogat

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