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Critiques CD: Timber Timbre, Johnny Cash, Émilie Simon, IMA…

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Timber Timbre, Johnny Cash, Jeremy Pelt, Émilie Simon, IMA et Yoav.

Onirique
Timber Timbre
Hot Dreams
Note: note critiques cd 4sur5

Langoureux, cinématographique, onirique: autant de termes qui peuvent décrire le cinquième album de Timber Timbre, Hot Dreams, qui porte très bien son nom. Encore une fois, la voix profonde de Taylor Kirk – qui n’est pas sans rappeler les intonations de Leonard Cohen – qui répète certaines phrases comme un mantra, et les arrangements qui semblent tout droit sortis de la trame sonore de Twin Peaks nous donnent effectivement l’impression d’être au beau milieu d’un rêve, ou d’un film avec beaucoup de glace sèche. L’ajout du saxophone de Colin Stetson, qui épouse parfaitement les mélodies, rend le résultat sexy, séduisant et incroyablement accrocheur.
– Jessica Émond-Ferrat

 

Belle trouvaille
Johnny Cash
Out Among the Stars
Note: Note critiques CD 3.5sur5

John Carter Cash, le fils de Johnny, écrit que son père était au sommet de son art quand il a enregistré les 12 chansons de Out Among the Stars, un album posthume composé de pièces retrouvées dans les archives de la légende du country. Il a raison. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter la puissante She Used to Love Me a Lot (une version un peu superflue, remixée par Elvis Costello, clôt aussi l’album) et les charmants duos avec sa femme June, Don’t You Think It’s Come our Time, et son vieux chum Waylon Jennings, I’m Movin’ On. Ce n’est peut-être pas le meilleur matériel de Cash, mais de bonnes chansons de l’homme en noir valent toujours le détour.
– Mathieu Horth-Gagné

 

Jazz en couleurs
Jeremy Pelt
Face Forward, Jeremy
Note: 3.5sur5

À 37 ans, le trompettiste Jeremy Pelt fait déjà figure d’étoile dans l’univers jazzistique, et avec raison: son quintette et lui redonnent des couleurs à un style musical souvent perçu en noir et blanc sous la poussière des légendes qui l’ont fait briller. Face Forward, Jeremy confirme la virtuosité du New-Yorkais d’adoption et de son quintette, qui offrent à ceux qui ne sont pas rebutés par le jazz fusion de nombreux moments de grâce. Il faut apprécier la palette de styles et de mélodies proposée par le groupe tout au long des neuf pistes, qui donnent dans le baroque autant que dans le minimalisme, guidant l’auditeur dans des territoires peut-être inexplorés, mais qu’il trouvera toujours plaisir à conquérir.
– Sébastien Tanguay

 

Renaissance
Émilie Simon
Mue
Note: Note critiques CD 3.5sur5

La créativité étincelante d’Émilie Simon semble sans limites. Celle qui, en 2009, sortait sa Big Machine, s’arme ici d’une machine plus petite, délicate dans sa force. Après Franky Knight, album dédié à son amour disparu, qui aussi excellent fût-il, faisait mal à écouter, cette Mue soigne, apaise. La multi-instrumentiste de Montpellier annonce ses couleurs avec une ode à Paris, pièce si romantique qu’on en oublie presque la rime «perpète» et «tête». Émilie nous entraîne ensuite dans son univers où l’électro se fait plus subtile que sur ses disques précédents et où, entourée d’excellents musiciens, elle nous enveloppe de l’inquiétante douceur doublée de grandes envolées d’Encre et nous fait tourner sur The Eye of the Moon, comme sur un carrousel.
– Natalia Wysocka

 

Naïveté assumée
IMA
Love Moi
Note: note critiques CD 3sur5

La chanteuse montréalaise IMA, qui nous a habitués aux disques de reprises, offre un album de chansons originales romantiques empreint d’une naïveté complètement assumée. Certaines pièces (Dis-moi, Boom!) pourraient en effet avoir été écrites par une jeune femme de 20 ans! Love Moi est probablement son meilleur album en carrière et sa collaboration avec l’auteur-compositeur-interprète Mathieu Lippé n’y est sûrement pas étrangère. Elle a, entre autres, fait germer la ravissante (et meilleure) chanson La Promesse. Nous préférons toutefois la voix jazzy d’IMA en anglais. Elle se donne souvent un accent franchouillard qui ne lui sied pas.
– Rachelle Mc Duff

 

Cœur et speen
Yoav
Blood Vine
Note: note critiques CD 3sur5

Depuis son excellent premier album Charmed and Strange, où il jouait uniquement à l’aide de sa guitare et d’une pédale, Yoav a bien mûri. Il délaisse ici sa méthode en intégrant plus d’instruments, tout en continuant à tout faire lui-même. Les paroles sont élégantes et la guitare folk acoustique est mélodique, mais une pointe de tristesse persiste tout au long du CD, comme dans Hotel Oblivion. Si le thème dominant est l’amour (naissant ou perdu), les voyages qu’a faitss Yoav pendant l’écriture ont grandement inspiré sa musique, comme dans Sign of Life, avec ses effets transe et d’inspiration indienne. Karaoke Superstar, la pièce la plus entraînante, traite un peu ironiquement de la rivalité dans les concours de talent.
– Josie Desmarais

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