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Critiques CD: Melingo, Thus : Owls, Skrillex…

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Melingo, Sleeper Agent, Thus : Owls et Skrillex.

Chapeau
Melingo
Linyera
Note: note critiques cd 4sur5

Si Tom Waits était Argentin, il s’appelerait Melingo. Magnifique prince du tango, ce quinquagénaire au style unique, qui nage dans un univers halluciné, chante de la voix éraillée et profonde de ceux qui en ont vu d’autres. Rockeur de cœur, le musicien de Buenos Aires a aussi une solide fibre punk, qu’il insuffle à ses pièces portées par cette sensibilité, ce lyrisme et cette beauté propres au tango. Sur Linyera, celui que ses proches appellent Daniel mêle joyeusement les styles, allie une grosse guit électrique à des violons, ajoute des chœurs masculins de fin du monde, et chante au son d’un piano qui se fait tantôt romantique, tantôt annonciateur de nuages noirs. Tom Waits n’a pas besoin d’être Argentin. L’Argentine a Melingo.
– Natalia Wysocka

 

Prometteur
Sleeper Agent
About Last Night
Note: note critiques cd 4sur5

Le magazine Rolling Stone l’avait qualifié de groupe à surveiller en 2011. Leur deuxième offrande, About Last Night, vient de rendre justice à cette affirmation. Le sextette du Kentucky puise ses influences dans le rock alternatif en y ajoutant une touche de pop qui sied parfaitement à la voix aux riches sonorités métalliques de la jeune leader de 21 ans Alex Kandel.  La première moitié de l’album est brillante! Be Brave, Waves, Take it Off, Hunting Me, Lorena, Bad News: un hit après l’autre. Montréal devra malheureusement attendre avant de les accueillir. La ville ne figure pas sur leur calendrier de tournée (pour le moment) cette année.
– Rachelle Mc Duff

 

Hypnotisant
Thus : Owls
Turning Rocks
Note: 3.5sur5

Le deuxième opus du duo Thus: Owls – formé du couple Erika et Simon Angell – nous happe dès les premières notes du piano de As Long As We Try A Little, alors que se fait entendre la voix d’Erika, qui rappelle parfois celle de Tori Amos. Puis, avec How, In My Bones, on plonge dans un pop-rock qui se fait encore plus entraînant sur Bloody War, avant de revenir à quelque chose d’à la fois solennel et grandiose sur A Windful of Screams… bref, on passe d’une ambiance à une autre, et on n’a jamais l’impression que la qualité faiblit. Texturées, variées et accrocheuses, les pièces de Turning Rocks nous promènent entre ombre et lumière, et l’album nous hypnotise d’un bout à l’autre.
– Jessica Émond-Ferrat

 

Plus EDM, moins modem
Skillex
Recess
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Sonny Moore, alias Skrillex, jeune champion du grand-guignol électronique et roi du «drop» à casser les dents qui sonne comme deux modems qui baisent (nous disons cela avec affection), délaisse sa vieille formule avec Recess, son premier album studio, alliant influences EDM, reggae et jungle, tentant même de construire un club hit avec la pièce titulaire («all the ladies, hands in the air!» y compris). Le résultat, bien qu’intéressant, nous laisse sur notre faim. Peut-être n’avons nous pas compris. Mais c’est précisément pour ne pas avoir à comprendre quelque nuance que ce soit que nous écoutions du Skrillex.
– Jeff Yates

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