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Critiques CD: Les Hay Babies, Shaka Ponk, Feathership…

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Les Hay Babies, Daphné, Feathership, Nous étions, lemaycontent et Shaka Ponk.

Yeah baby!
Les Hay Babies
Mon Homesick Heart
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Elles sont jeunes et charmantes, elles viennent des «trois coins» du New-Brunswick, elles ont un accent acadien qui fait craquer les Québécois. Julie Aubé, Karine Noël et Vivianne Roy forment les Hay Babies depuis 2011. Deux ans plus tard, elles remportent la finale des Francouvertes. Mon Homesick Heart, leur premier opus est great! Leur indie-folk énergique (merci banjo et ukulele) est rafraîchissant et franchement, nous les préférons à Lisa LeBlanc. Certaines pièces, plus country (Bonnie and Clyde, J’ai vendu mon char, Néguac and Back) nous donnent la sensation farfelue d’être dans un saloon. Pour les voir en spectacle, il faudra attendre le 21 juin aux FrancoFolies.
– Rachelle Mc Duff

Sage fauve
Daphné

La Fauve
Note: Note critiques CD 3.5sur5

Après s’être réapproprié de très jolie manière des succès de Barbara, la chanteuse française Daphné est de retour dans son propre univers avec La fauve. Un album plus sage que ne le laisse présager son titre – on aurait pris plus de pièces enflammées comme Flores Negras –, mais si le rythme souffre d’une baisse de régime vers la fin, l’opus renferme néanmoins plusieurs excellentes pièces. On pense à la bilingue Lady Dangerine, qui a des accents cinématographiques, et à l’ensoleillée Hello to Love, toute en anglais. Coup de cœur également pour le sombre duo avec Benjamin Biolay, Ballade criminelle, et pour Tout d’un animal, qui semble avoir été inspirée par l’univers de Barbara.
– Jessica Émond-Ferrat

Rêveur
Feathership
Howl
Note: 3.5sur5

Réconfortant, rassurant, chaleureux. L’album à écouter en toute circonstance. Préférablement avec l’esprit un peu rêveur et l’envie d’évasion. Rien de bien compliqué dans cet album folk-rock, mais une recette simple et efficace qui nous fait toujours le même effet bouleversant en l’écoutant, marchant au soleil en ce début de printemps plutôt hésitant. Le EP sorti en 2009 de ces musiciens connus de la scène montréalaise avait été bien reçu par la critique. Leur retour nous réjouit. Si plusieurs ont comparé leur musique à Wilco (ce qui n’est pas faux), les amateurs de Belle and Sebastian, Of Monsters and Men et autre folk réconfortante en seront ravis.
– Laurence Houde-Roy

Beau et primal
Nous étions
La Manière noire
Note: Note critiques CD 3.5sur5

La Manière Noire entre dans la catégorie de ces rares enregistrements post-hardcore/sludge où chaque élément tombe à la bonne place. Le groupe Nous Étions, dont les membres se produisent depuis plusieurs années sur la scène locale, trouve sur sa troisième parution le juste équilibre entre la rage et la structure. Que ce soit dans les moments calmes d’inspiration post-rock ou dans les tonnerres de distorsion, ce EP de sept chansons étonne par sa maturité, les strates de guitares se mêlant toujours avec subtilité aux expectorations déchirantes de la voix. Bref – la pièce Leviathan en est l’exemple parfait –, c’est beau et c’est primal. Seul véritable défaut? Celui de passer trop vite
– Maxime Huard

Joueur de mots
lemaycontent
Sagace (EP)
Note: note critiques CD 3sur5

lemaycontent, alias Karl Lemay, manie les mots comme un boulanger manie la pâte. Il les pétrit, leur donne toute sorte de forme et y ajoute une multitudes d’ingrédients, au gré de son imagination. Il est à son meilleur quand il chante les femmes, l’amour. On le constate dans Gabou, probablement la meilleure pièce sur Sagace: «Avec ton teint empourpré et ton divin corps de liane / Je suis un homme englué dans une saine félicité», ainsi que dans Lola et son boa: «Depuis que tes jambes courent dans mes pensées / Depuis que ton corps est mon sucrier». L’album est disponible sur bandcapm, et le musicien sera en concert au Gainzbar le 31 mai.

– Mathieu Horth-Gagné

Les extrêmes
Shaka Ponk
The White Pixel Ape
Note: note critiques CD 3sur5

Le quatrième album du groupe français se révèle explosif. Si on n’est pas forcément séduit d’emblée par le premier morceau punk/métal de l’opus, Lucky G1rl, on découvre au fur et à mesure plusieurs autres chansons entraînantes qui finissent par nous faire succomber. Comme à son habitude, Shaka Ponk nous propose des styles aux antipodes. Ceux qui apprécient le côté électro du band seront servis avec Wanna Get Free et Scarify. Avec Lost Alone, on tombe dans une ambiance très reggae, tandis que c’est une ambiance festive qu’apporte Story O’ my LF et Gimme Guitarrrrra. Pour ceux qui sont moins fans du punk avec une lourdeur métal, évitez Black Listed et contentez-vous des 12 autres morceaux!
– Daphnée Hacker-B.

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