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James Blunt rocke (doucement) le Centre Bell

Photo: Yves Provencher/Métro

James Blunt, le prince des pièces romantiques, s’est arrêté mercredi au Centre Bell. Il y a eu plein de briquets tendus, de bras faisant doucement la vague et de gens se donnant des colleux. C’était du pur James, quoi.

Même s’ils sont nombreux à le trouver fleur bleue, James Blunt a un public de fidèles très fidèles, parmi lesquels on en dénombre plusieurs qui sont de purs et durs rockeurs de cœur (OK, pas beaucoup, mais quand même). James Blunt, c’est l’art de la power balade à son meilleur, un super­héros de la chanson pop aux contours sucrés.

C’était la seconde fois qu’on voyait JB au Centre Bell et, pour une seconde fois, on a amèrement regretté que le spectacle n’ait pas eu lieu dans une salle plus intime. À la Place des Arts par exemple. Ou au Métropolis. Parce que la foule était drôlement clairsemée mercredi soir (un maigre 6 945 spectateurs, c’est peu) et que le Britannique nous a offert un show qui aurait sonné du tonnerre dans une atmosphère un minimum plus feutrée.

Mais laissons ces considérations de côté. Armé d’un nouvel album – son quatrième –, le très bien reçu Moon Landing, James a atterri sur la scène en nous ordonnant: Face the Sun. Passant au fil des morceaux de la guit au piano, puis à la guit encore, il a chanté dans un décor qui, par moments, semblait l’avaler un peu (notamment pendant Miss America, où les éclairages évoquaient la dernière tournée monstre de Muse ou le show à gros déploiement de Coldplay).

Compensant pour la froideur des lieux par la chaleur de ses interventions, le musicien nous a ramenés back, Back to Bedlam, avec High. Sur ce succès d’il y a une décennie, sa voix sonnait, justement, un peu trop haut. Étrange, mais il s’est repris.

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Histoire de faire plaisir aux fidèles de la première heure (c’est à Montréal que, paraît-il, ils sont le plus nombreux, aux dires du principal intéressé), Blunt a enchaîné avec Billy, puis avec ses trois Wisemen. Quand même, c’était de la qualité pop.

L’ex-militaire a aussi donné dans le All the Lost Souls avec Carry You Home, et signé quelques moments entraînants avec les ensoleillées et récentes Postcards, noh oh oh et Heart to Heart, fa-ah-ah-all.

Ayant dernièrement développé un talent pour l’autodérision dont il se sert avec adresse (voir: son compte Twitter), le British n’a pas manqué de faire un clin d’œil à son amour des morceaux tristes et crève-cœur. «D’accord, merci, mais j’ai une autre chanson misérable [sic]. Toutes mes chansons sont misérables», a-t-il lancé, en français, après Sun on Sunday. Puis, en passant à l’anglais, le francophile s’est excusé: «I’ve murdered your language long enough

Ouain, il est fleur bleue James Blunt… mais il est quand même cool.

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